Une loi pour le droit à la déconnexion réclamée le Jeune Barreau de Québec
Radio-Canada
Un regroupement de jeunes avocats des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches demande au gouvernement provincial de légiférer pour que les québécois puissent avoir le droit de se débrancher des outils de communication pour le travail en dehors des heures de bureau.
C’est un enjeu qui préoccupe énormément et dont on parle de plus en plus, soutient Me Chloé Fauchon, présidente du Jeune Barreau de Québec.
C’est à la suite d’un sondage mené auprès de 968 jeunes avocats de partout dans la province que l'organisme dit souhaiter faire avancer les choses.
Sept personnes sondées sur dix ont exprimé leur accord avec l’idée que le gouvernement légifère pour encadrer le droit à la déconnexion, explique-t-elle.
« Si c’est une nouvelle loi que ça prend pour préserver notre santé mentale collective, agissons! »
Toujours selon ce sondage mené par cet organisme à but non lucratif, 50 % des répondants soutiennent ressentir des pressions pour demeurer connectés en dehors des heures régulières de travail. Ils sont 80 % à avouer consulter leurs messages sur leur téléphone intelligent en dehors des heures normales de travail et 60 % à ne pas l'éteindre pendant les vacances.
Une problématique qui s’est accentuée avec l’accroissement du télétravail, constate l’avocate qui représente l’organisme fondé en 1914 et qui représente 1600 membres.
Depuis la pandémie, il n’y a plus que les courriels à gérer. Il y a en plus les messages textes et le clavardage sur les plateformes collaboratives comme Teams. Avec les notifications qui s’accumulent, il est de plus en plus difficile de décrocher. dit-elle.
Une telle réglementation est déjà présente dans d’autres provinces canadiennes comme l’Ontario et dans certains pays d’Europe, comme la France et la Belgique.