Une famille de réfugiés qui a fui l’Afghanistan se retrouve coincée à l’étranger
Radio-Canada
Après un périple qui l'a menée au Qatar, une famille de réfugiés afghans qui a fui le régime des talibans est prise en Albanie, dans l'attente de réponses du gouvernement canadien.
En recevant la confirmation qu'elle était admissible au Programme d’immigration pour les Afghans qui ont aidé le gouvernement du Canada, cette famille entrevoyait déjà le début d'une nouvelle vie dans un autre pays.
Mais elle s'est plutôt retrouvée dans les limbes, perdue dans les dédales de la bureaucratie canadienne. Prise en Albanie, elle doit s'en remettre au bureau des visas qui se trouve à Rome, en Italie, de l'autre côté de la mer Adriatique.
Elle espère encore que son histoire connaîtra un dénouement heureux.
La mère de cette famille, qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité, se pose de nombreuses questions qui demeurent sans réponse. Que dois-je faire? Qu'est-ce que je peux faire? Quelle sera la prochaine étape? énumère-t-elle. Qu'adviendra-t-il du futur de mes enfants?
De ses quatre enfants, le plus vieux, âgé de 17 ans, rêve d'être astronaute. Le plus jeune, du haut de ses 11 ans, aspire à devenir un scientifique. Aucun d'entre eux ne peut suivre des cours.
Bien qu'elle soit heureuse que sa famille soit saine et sauve et reconnaissante de l'aide d'Ottawa, la mère estime que l'attente indéfinie est un lourd tribut à payer.
Si l'intention du gouvernement de venir en aide aux Afghans était bonne, il faut dire qu'une énorme confusion subsiste, observe Janet Dench, directrice générale du Conseil canadien pour les réfugiés.
« Les gens [...] se sentent très frustrés par le gouvernement canadien parce qu'ils avaient l'impression que celui-ci s'engageait à les aider – et cela ne s'est pas concrétisé. »