
Une décision en janvier sur la demande d’arrêt des procédures au procès d’Yvan Truchon
Radio-Canada
Une décision sera rendue en janvier sur la demande d'arrêt des procédures au procès d'Yvan Truchon, accusé d'avoir payé pour obtenir des services sexuels d'une personne mineure.
La cause a été prise en délibéré par le juge Pierre Simard.
Les plaidoiries des deux parties se déroulaient jeudi matin au palais de justice de Chicoutimi.
L'avocat de l'athlète bien connu d'Alma, Jean-Marc Fradette, accuse la Sûreté du Québec d'avoir détenu illégalement son client lors de l'interrogatoire qui a suivi son arrestation le 12 mars 2020 dans une chambre de l'hôtel Le Montagnais de Chicoutimi.
Lors de sa plaidoirie, Jean-Marc Fradette a soutenu que le policier Éric Gauthier avait enfreint les droits constitutionnels d'Yvan Truchon de garder le silence et de ne pas s'incriminer lors de l'interrogatoire qui a duré 1 h 45. L'avocat rappelle que son client âgé dans la soixantaine et ayant une faible scolarité, n'avait aucun antécédent judiciaire. Il estime que le policier de 23 ans d'expérience a créé une tension psychologique grave en laissant penser que la libération du détenu serait conditionnelle à des réponses aux questions posées.
Jean-Marc Fradette a aussi été virulent quant à l'aménagement de la salle d'interrogatoire. On choisit de mettre l'accusé dans un coin comme une souris en cage, coincé entre un coin de mur et une table. Le policier vient dans sa bulle. C'est une cellule virtuelle, précise l'avocat.
Il était en train d'oppresser l'accusé pour avoir des aveux malgré la volonté d'Yvan Truchon de garder le silence, ajoute l'avocat.
