
Une catégorie «fourre-tout» à la SAQ: votre spiritueux québécois est-il vraiment du Québec?
TVA Nouvelles
Gins, rhums ou encore vodkas, plusieurs spiritueux se retrouvent sur les étagères de la SAQ dans la section Espace Québec, mais ils seraient loin de tous être fabriqués de A à Z dans la province, a alerté un propriétaire de distillerie qui réclame plus de transparence.
Quatre distilleries québécoises se sont alliées pour faire la promotion des spiritueux d’origine agricole du Québec et comptent lancer une campagne en septembre pour mieux différencier quels spiritueux sont 100% de la province ou non.
«Lorsque [le consommateur] achète un spiritueux d’origine agricole, c’est qu’il a été semé, récolté et distillé par des distilleries québécoises qui ont un savoir-faire artisanal», a expliqué Denis Guindon, copropriétaire de la Distillerie Côte des Saints, qui fait partie de ce regroupement.
S’il reconnaît que la création de l’Espace Québec était une belle initiative de la SAQ, il croit que cette section a besoin d’une mise à jour.
«Cet Espace Québec est devenu une espèce de fourre-tout où se retrouvent des alcools qui peuvent provenir de n’importe où, mais parce qu’ils sont embouteillés au Québec, se retrouvent sur ces tablettes», a-t-il avancé en entrevue à LCN, jeudi.
«Pour nous, ça induit un peu le consommateur en erreur parce que ce n’est pas parce que tu es sur l’étagère que tu fais ton alcool au Québec», a indiqué M. Guindon.
Les distilleries ont déjà rencontré la SAQ qui s’est dite ouverte à former un groupe de travail pour apporter plus de clarté à ce sujet. Le regroupement propose également la mise en place de formations pour les conseillers de la SAQ.
«Présentez-vous dans une SAQ, demandez à un conseiller en spiritueux quelle est la différence entre un produit d’origine agricole du Québec versus un embouteillé, ben ce n’est pas évident, on va avoir toute sorte de réponses», a-t-il illustré.
