Une aînée dont la chirurgie a été reportée n’a plus que quelques mois à vivre
Radio-Canada
Une aînée de 76 ans, Anne LeBlanc, n'a plus que quelques mois à vivre. Son intervention chirurgicale pour un cancer du foie qui devait avoir lieu en octobre dans un hôpital d'Edmonton a été annulée, car tous les lits étaient occupés par des patients atteints de la COVID-19.
En août, une Imagerie par résonance magnétiqueIRM a révélé que la tumeur de Mme LeBlanc était revenue.
Le 5 octobre, elle s'est rendue pour être opérée. À l'hôpital, on lui a posé une perfusion, on l'a transportée sur une civière vers la salle d'opération, mais tout d'un coup, une infirmière s'est précipitée vers elle en s'excusant et en lui informant que l'intervention chirurgicale venait d'être annulée.
Il n'y avait pas de lit dans l'unité de soins intensifs, car à l'époque, tous ces lits étaient occupés par des patients atteints de la COVID, explique Suzanne Marney, la fille de Mme LeBlanc.
On a assuré à sa mère qu'elle était un cas hautement prioritaire et qu'on l'appellerait pour fixer un autre rendez-vous dès qu'un lit serait libre, raconte Suzanne Marnay.
Elle n'a jamais été appelée.
Jeudi, Anne LeBlanc avait un rendez-vous avec un oncologue au Cross Cancer Institute d'Edmonton. Ce dernier a examiné l'Imagerie par résonance magnétiqueIRM prise quelques jours avant la chirurgie prévue en octobre, qui montrait de multiples tumeurs sur son foie.
Le médecin lui a dit que sa maladie avait trop progressé et qu'il n'y avait rien à faire, affirme Suzanne Marney.
« Le médecin lui a suggéré de rentrer chez elle et de profiter du temps qu'il lui restait, c'est-à-dire de trois à six mois selon les estimations. »