Une 10e saison remplie de défis pour le Royal de Montréal
Radio-Canada
L’équipe montréalaise d’Ultimate, le Royal, est passée bien près de combler ses partisans avec une remontée spectaculaire contre le Glory de Boston, samedi, mais elle s’est contentée d’une défaite de 17-15 pour son ouverture locale. Malgré tout, c’était le véritable coup d’envoi de la 10e saison de l’équipe, une saison remplie d’espoirs et de défis.
D’espoirs, d’abord, parce que l’équipe semble a priori regorger de jeunes talents. Près d’une quinzaine de joueurs de l’équipe font partie de la sélection canadienne des moins de 24 ans qui se rendra aux mondiaux de Nottingham, en Angleterre, du 2 au 8 juillet. S’y greffent des joueurs plus expérimentés, dont l’Américain Kevin Quinlan, qui a joué plus de matchs que quiconque dans l’American Ultimate Disc League (AUDL).
Si Washington et New York sont destinés à monopoliser les deux premiers rangs de la Division est, selon le nouvel entraîneur-chef Alexandre Lemieux, Montréal peut se battre pour la 3e et dernière position qui donne accès aux éliminatoires avec Toronto, Philadelphie et, justement, Boston.
Si on est capable de se qualifier pour les séries, juste de se qualifier, ce serait une réussite pour le Royal de Montréal de 2023, ajoute Lemieux.
Embaucher tous ces joueurs internationaux s’accompagne toutefois d’un prix à payer dont la teneur reste à déterminer. La période couverte par les mondiaux et par les camps de l’équipe nationale comprend des matchs contre des concurrents directs pour une place en éliminatoires. C’était le cas samedi dernier, lors de la défaite à Toronto qui a lancé la saison du Royal.
Par conséquent, l’effectif est vaste. Il y aura du roulement de match en match.
Il y a de la pression sur les personnes qui sont peut-être un peu plus bas dans la liste de l’effectif, reconnaît Lemieux. Eux, quand nos joueurs U-24 ne sont pas là, ils doivent dire qu’ils sont les joueurs qui doivent répondre présent et montrer leurs talents. Mais ils doivent se sentir impliqués pendant tout le processus. On veut s’assurer qu’ils soient bien à l’aise dans ce rôle. On travaille beaucoup sur cet aspect mental depuis plusieurs semaines pour comprendre le rôle de chacun.
Liam McKeown, professionnel de première année, fait partie de ce groupe de joueurs qui pourrait regarder certains matchs depuis les gradins. J’ai joué samedi passé, aujourd’hui, je ne joue pas, indique-t-il comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Le travail en amont a l’air de porter ses fruits, déjà.
McKeown fait preuve d’un réalisme à toute épreuve, même s’il reconnaît qu’un effectif de grande taille n’est pas l’idéal.