
Une œuvre d’art public censurée dans le Vieux-Hull
Radio-Canada
La fresque « Lettre d’un gars de la shop », d’Alexandre Deschênes, a été vandalisée le 23 septembre dernier, sur la rue Eddy, dans le vieux Hull.
L'œuvre peinte sur le trottoir, entre-les rues Hôtel-de-Ville et Right, présentait une carte postale de la rue Eddy accompagnée d’un texte qui racontait l’histoire fictive d’un père de famille ouvrier qui annonce à sa famille son retour à la maison, parce que la vie est difficile et que plusieurs entreprises doivent mettre la clé sous la porte.
L’auteur de l'œuvre a été informé, vendredi dernier, que sa fresque avait été vandalisée. Après des discutions avec les commerçants de la rue Eddy, il a appris que la propriétaire de l'atelier de yoga Shiatsu Do, Véronique Gaudreau, avait censuré son œuvre.
Mme Gaudreau a admis avoir versé de la peinture rouge sur la portion de la fresque devant son commerce.
Seulement le texte de l'œuvre a été effacé, c’est pourquoi Alexandre Deschênes croit qu’il a été victime à la fois de vandalisme et de censure.
« On veut faire taire la parole d’un artiste qui dérange. On veut faire taire la parole ouvrière qui, encore en 2022, dérange », a-t-il déclaré en entrevue avec Radio-Canada.
On peut lire dans une publication Facebook qu'il est entré en contact avec Véronique Gaudreau, la propriétaire de l'atelier de yoga Shiatsu Do, afin de comprendre son geste.
Dans la publication d'Alexandre Deschênes, on peut lire « Elle m’a dit que ce qui était écrit, c’était négatif, que ça allait à l’encontre de ses valeurs et est-ce que c’est vraiment ça qu’on veut pour la rue Eddy? »
L'artiste indique qu’il n’a aucun problème avec la divergence d’opinions. Il fait de l’art politique, il est conscient qu’il ne peut pas plaire à tout le monde.
