
Un sans-abri trouve refuge dans un aéroport pendant deux ans
TVA Nouvelles
Pendant près de deux ans, un itinérant a trouvé refuge à l’aéroport de Calgary, a rapporté le «National Post», jeudi.
Dues à des situations familiales difficiles et des problèmes financiers, Scott White a passé huit ans, de 2005 à 2013, à dormir dans des refuges, des bâtiments abandonnés ainsi que sur les sols de maison d’amis. L’homme, à l’époque sans-abri, a raconté avoir fait de l’aéroport de Calgary sa maison à temps partiel.
La nuit, lui et un ami surveillaient à tour de rôle l’arrivée d’agents de sécurité, a-t-il expliqué au média en ajoutant n’avoir jamais été chassé de l’endroit. L’homme réussissait à se fondre dans la foule en attachant, entre autres, des étiquettes d’identification sur ses sacs et en s’achetant un café.
L’homme de Calgary a expliqué avoir trouvé cette astuce alors qu’il était fatigué de chercher chaque jour un endroit où dormir. Il passait, certaines nuits ailleurs et se tenait loin de l’aéroport durant le jour, a-t-il expliqué. L’avantage de se réfugier à cet endroit la nuit est la présence accrue de sécurité. «C’est propre, c’est bien rangé et on n’a pas à se soucier d’objets qui disparaissent», a mentionné Scott White.
Scott White a aujourd’hui trouvé une stabilité. Il est désormais marié et habite une résidence en banlieue de la ville. Il a indiqué qu’il travaillait comme agent de sécurité pendant qu’il était sans domicile fixe. «Je ne souffrais d’aucune forme de dépendance. J’avais de l’ambition et la volonté que ce ne soit pas pour toujours», a-t-il expliqué.
Les autorités de l’aéroport de Calgary ont avoué avoir par le passé redirigé des itinérants vers les bons services d’aides, mais ne recommandent pas à ces derniers de trouver refuge dans les terminaux.
«L’aéroport n’est pas un remplacement adéquat des services spécialisés pour les sans-abri offerts par [les agences et les professionnels à Calgary]», a expliqué la vice-présidente du Personnel, risques et affaires juridiques de l’Autorité aéroportuaire de Calgary, Carmelle Hunka. Cette dernière comprend toutefois que le côté sécuritaire du lieu soit attirant pour les personnes sans domicile.
