Un risque de cancer du poumon non négligeable à Rouyn-Noranda, selon l’INSPQ
Radio-Canada
Les risques d'avoir le cancer sont plus élevés à Rouyn-Noranda et la santé publique estime que le statu quo n'est plus acceptable.
C'est ce qu'elle conclut en constatant les résultats de l'étude menée par l'Institut national de la santé publique (INSPQ).
Le Dr Luc Boileau affirme que, pour lui, il n’est pas tolérable que les émissions d’arsenic de la Fonderie Horne continuent au même niveau.
Soyons très clairs en ce moment. Pour moi, le maintien des émissions d'arsenic au niveau actuel, ce n'est pas acceptable considérant les impacts sur la santé qui sont connus. Ces émissions-là doivent être révisées à la baisse, a-t-il affirmé.
Si le statu quo persiste, il pourrait y avoir de 13 à 550 cas de plus de cancer du poumon par million d’habitants, alors que le risque considéré comme négligeable au Québec est de 1 cas par million d’habitants.
Lorsqu'on lui a demandé pour quelle raison ces informations n’ont pas été présentées plus tôt à la population, la présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT), Caroline Roy, a répondu que c’est réellement tout récemment où on a constaté qu’il y a des inégalités en santé.
Selon le Dr Boileau, les données que l’on détient aujourd’hui ne justifient pas que l’on exige une fermeture de la Fonderie Horne.
Le Dr Boileau s’attend à ce que la Fonderie Horne mette en place des mesures pour réduire ses émissions de métaux lourds. Je pense qu’ils en prennent acte et je crois qu’ils vont cheminer, a-t-il dit.
La santé publique ne recommandera pas à la Fonderie un chiffre précis de concentration d'arsenic.