
Un rapport souligne la hausse de la tricherie et du plagiat à l’Université du Manitoba
Radio-Canada
Les cas d’inconduite académique, dont la tricherie et le plagiat, ont augmenté à l’Université du Manitoba depuis le début de la pandémie, selon le rapport annuel du comité de discipline de l’institution universitaire.
Depuis 2020, plus de 1100 cas ont été recensés chaque année. Au cours de la dernière année 2021-22, 1127 cas ont été enregistrés, une baisse par rapport aux 1147 cas signalés en 2020-21, mais en hausse par rapport aux 706 cas notés en 2018-19, soit avant la pandémie.
Le rapport constate aussi une augmentation des cas de tricherie et de plagiat dans l’établissement universitaire. En effet au cours de l'année scolaire 2019-20, il y a eu 675 cas de tricherie, soit une hausse importante par rapport à 93 l'année précédente, tandis que le plagiat a augmenté trois années consécutives depuis 2017-18, passant de 214 à 470 à la fin de l'année 2020-21.
Selon le rapport, c’est surtout en matière de collaboration inappropriée, définie comme le fait de travailler avec d'autres personnes plutôt que de le faire de façon autonome, que la plus grande augmentation d'inconduite académique a été constatée.
En effet, un total de 380 cas de collaboration inappropriée ont été enregistrés en 2021-22, soit une augmentation par rapport aux 132 cas de l'année précédente et un record sur cinq ans.
En cas de collaboration inappropriée, les sanctions comprennent l'obtention d'une note de zéro à un devoir, l'échec à un cours, la suspension temporaire d'un programme, ainsi qu'une note sur le relevé de notes de l'étudiant, selon le rapport disciplinaire.
L’étudiant de deuxième année, Lex Salangyt, comprend cette hausse constatée pendant la pandémie, en raison du mode fonctionnement à distance, mais ne peut cacher son irritation.
Donc si vous prenez le chemin le plus court, cela ne vous aide pas vraiment, ni personne d'autre, s’indigne-t-il.
Un autre étudiant, Rayid Mahmoud n'est aussi pas surpris par la croissance de cette réalité académique parmi les étudiants, tout en évoquant la politique de l'Université qui, selon lui, manque de clarté pour les étudiants de première année, comme lui. D’ailleurs, il ne pense pas que tous les étudiants recourent volontairement à la tricherie.
