
Un promoteur rêve d’un lagon bleu au cœur des Laurentides
TVA Nouvelles
Un nouveau développement immobilier de 164 millions $ au Québec promet la construction du « premier lagon géothermique en Amérique » à ciel ouvert, inspiré du célèbre Lagon bleu en Islande, a appris Le Journal. Un projet « loin de la coupe aux lèvres », tempère toutefois la municipalité de Sainte-Adèle.
« Le lagon sera d’une superficie de six fois la dimension de la patinoire du Centre Vidéotron ou du Centre Bell. [...] Il sera encore plus grand que celui en Islande », a indiqué l’homme d’affaires et publicitaire Louis Massicotte. « Je le fais dans le but de créer une attraction de calibre international. »
Ce projet s’inscrirait dans la conception d’un nouveau village de 172 chalets doubles scandinaves (344 unités), baptisé La Metsa, dans les Laurentides. Le terrain est d’une superficie de 6 millions de pieds carrés.
Selon M. Massicotte, une trentaine de chalets doubles serait déjà signée en prévente. Un plan d’implantation aurait été présenté à l’automne au service d’urbanisme. Le responsable espère dévoiler les maquettes ce printemps. Aucune demande de permis n’a toutefois encore été officiellement déposée.
« Dès que j’ai les permis et une centaine de chalets vendus, nous allons procéder pour le lagon », a dit l’ex-président du Village Vacances Valcartier et du parc Calypso, qui prévoit conserver « 85 % à 90 % » des espaces verts.
Avant la première pelletée de terre, la municipalité devra toutefois octroyer les permis nécessaires pour les chalets et le lac artificiel de 12 millions $ d’une superficie de 100 000 pieds carrés et d’une profondeur d’environ 4 pieds.
La mairesse de Sainte-Adèle a des doutes sur l’aboutissement de ce développement. Selon elle, plusieurs enjeux demeurent, comme l’accessibilité dans ce secteur et les infrastructures, dont les égouts.
« Pour l’instant, nous ne croyons pas à ce projet. [...] Il n’y a rien qui a été fait avec l’urbanisme. Il a seulement été question du concept. Il n’y a aucun dossier d’ouvert », a répondu Michèle Lalonde. « On n’est pas contre les projets d’habitation, dans la mesure que ça demeure viable », poursuit-elle.
Pour réaliser ce développement, M. Massicotte dit s’être inspiré d’un village à Copenhague. Les propriétaires des chalets pourront mettre leur résidence en location sur des sites spécialisés. Ce qui est déjà permis par le zonage.
