Un projet photographique pour sensibiliser aux réalités des personnes transgenres
Radio-Canada
À l’occasion de la Semaine de la sensibilité aux réalités transgenres, un photographe torontois veut faire la lumière sur les liens qui unissent les personnes transgenres et leurs chiens adoptés dans des refuges pour animaux. Une exposition sensible et émouvante, à un moment où plusieurs membres de la communauté remarquent une augmentation des propos transphobes à leur encontre.
Le projet Don't You Want Me (Ne veux-tu pas de moi?) présente des histoires de résilience, de guérison, mais surtout, d’un lien fort qui unit un maître et son chien. Il s’agit de rencontre entre des personnes transgenres et leurs compagnons à quatre pattes, secourus dans des refuges pour animaux.
Cela ne parle pas que de santé mentale et de vulnérabilité, mais aussi d'une transformation, indique Jack Jackson, co-fondateur du projet et photographe.
Jack est un homme transgenre qui a vécu la transphobie, et a trouvé un repère et un soutien lorsqu'il a adopté son chien, Jet.
Jet a aussi traversé cette période de transition, l'anxiété, le rejet. Une fois en sécurité, il a pu s'épanouir, dit-il.
Parmi ses photographies, on retrouve Lucas Silveira, un musicien canadien trans et son chihuahua, Marcy. C'est plutôt Marcy qui m'a sauvé que l'inverse, plaisante-t-il.
Pour moi, c'est important d'envoyer le message qu'il faut vivre son authenticité et trouver sa communauté pour nous soutenir.
Un souffle d'optimisme après une année éprouvante pour la communauté transgenre et non-binaire.
Cette année a été assez éprouvante pour les personnes transgenres et non-binaires et leurs alliés. Je pense que la vie des personnes trans est discutée beaucoup, mais pas forcément par les personnes trans elles-même. La désinformation a été très dangereuse et il y a beaucoup d’incompréhension sur notre vie quotidienne, notre identité, nos réalités, estime le vice-président de FrancoQueer, Zakary-Georges Gagné.