
Un magasin qui vient en aide aux Ukrainiens est menacé de fermeture à Halifax
Radio-Canada
Depuis le 1er juin dernier, un magasin qui fonctionne uniquement grâce à des dons et à des bénévoles vient en aide à des Ukrainiens réfugiés à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Or, malgré l'afflux continu de nouveaux arrivants, cet endroit pourrait fermer ses portes à la fin du mois de mars.
En huit mois, le magasin The Ukrainian Store a aidé de 700 à 800 familles, selon Diane Tomes-Low, la codirectrice de cet établissement situé dans le West End.
Il fonctionne grâce à des dons de meubles, de linge de maison, d’électroménagers… Tout ce qu’il faut pour meubler gratuitement un logement quand on part de zéro après avoir fui la guerre qui ravage le pays depuis un an.
Les locaux, prêtés gracieusement par une entreprise, vont bientôt être loués à des locataires en mesure de payer un loyer.
Ici, tout le monde est bénévole, qu’il s'agisse d'Ukrainiens ou de Canadiens. On n'a pas d’argent pour payer un loyer, explique Diane Tomes-Low. Si aucune solution n’est trouvée, le magasin devra arrêter d'accepter des dons prochainement et pourrait être obligé de fermer ses portes à la fin du mois de mars.
Pour la codirectrice, fermer le magasin serait une perte immense. Ce commerce fonctionne de concert avec une page Facebook, mais la responsable estime que le virtuel ne fait pas tout.
Ce n’est pas seulement un endroit où on peut récupérer des affaires. Ici, les réfugiés se font des amis, ils s’entraident, ils racontent leurs expériences. [...] Nous répondons à un besoin important pour les personnes qui viennent au Canada, raconte, très émue, Diane Tomes-Low, qui se dit très chanceuse d’avoir pu rencontrer ces gens de la communauté ukrainienne.
Alla Subbotina, qui est arrivée à Halifax en septembre avec son mari et ses deux fils de 5 et 11 ans, a pu bénéficier de l’aide de The Ukrainian Store pour aménager son appartement. Elle a voulu redonner à la communauté et est désormais bénévole depuis plusieurs mois.
Je n’ai pas encore de travail, j’en cherche, mais en attendant, je ne peux pas rester chez moi sans rien faire. J’ai besoin d’aider ceux qui arrivent, explique Alla Subbotina.
