Un logo bafoué
Radio-Canada
À mi-chemin de la troisième période, un partisan a décidé qu’il en avait assez vu. Il a jeté son chandail sur la patinoire et s’est dirigé tout droit vers la sortie.
Peut-être s’est-il rappelé que c’était jour de guignolée des médias et y est allé d’un élan de générosité. Peut-être voulait-il faire un coup d’éclat en ce 2 décembre, date fatidique entre toutes où un dénommé Patrick Roy et ses partisans se sont embrouillés, une chicane qui allait durer 14 ans.
Ce n’était d’ailleurs pas la seule apparition fantomatique de Roy; quelques partisans se sont aussi amusés à scander son nom en fin de match dans les hauteurs de l’amphithéâtre.
Au-delà de l’anecdote du chandail, personne sur la galerie de presse ne se souvenait d’avoir vu le logo bafoué de la sorte. Du lot, il y a des vétérans avec de nombreuses années de service.
Le symbole était fort.
J’aime ce chandail. J’en suis fier, s’est contenté de dire Dominique Ducharme qui s’était d’abord refusé à commenter la séquence. L'entraîneur n'entendait pas à rire. Il n'a pas apprécié le geste.
Nick Suzuki a été un brin plus loquace.
Je l’ai vu, ce n’est pas un bon sentiment pour les joueurs. Je pense que c’était un de mes chandails. Je ne suis pas certain, mais je pense avoir vu un quatre. C’est difficile de voir ça. Les partisans veulent voir des victoires, ils sont habitués à une équipe productive. On ne leur donne pas ça présentement et je comprends leur colère, a lancé l’attaquant.
Ce n’est effectivement pas une équipe très productive. C’est plutôt une équipe qui a perdu un 19e match en 25 sorties (6-17-2) jeudi soir, celui-là 4-1 devant l’Avalanche, cimentant davantage le pire début de saison de son histoire. Une équipe qui marque 2,24 buts en moyenne (29e dans la LNH) et en donne 3,56 (30e).