Un locataire devrait au moins 43 000$ en loyers impayés
TVA Nouvelles
Des propriétaires de Montréal sont exaspérés par l’inefficacité du système du Tribunal administratif du logement, qui a permis à un locataire de répéter un stratagème pour éviter de payer au minimum 43 000 $ en loyers sur 10 ans.
« Je veux que la Régie arrête d’encourager ce monde-là. Il est passé à peu près devant tous les juges. C’est incompréhensible », peste Michel Bounadère, 67 ans.
Ce propriétaire d’un duplex à deux étages dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a été l’une des nombreuses victimes de Daniel Daigle.
Il a été son locateur de la fin 2018 au début de 2020, et Daigle lui doit 11 622 $ en loyer, selon un jugement du Tribunal administratif du logement (TAL), autrefois appelé la Régie du logement.
« Et ça, ça couvre juste le loyer. Pas les frais de la Régie, des avocats, et les mois subséquents au jugement », fait remarquer celui qui a dû retarder sa retraite, afin de combler ces pertes financières.
Une recherche sur le site du TAL permet de constater que l’homme de 56 ans et sa conjointe, Linda Rondeau, doivent plus de 43 000 $ en loyers impayés depuis 2010 à une dizaine de propriétaires.
« Il connaît bien le système. Il a trouvé toutes ses failles. Il [le système] doit être repensé », se désole l’un de ses ex-proprios, qui a demandé à taire son nom, par peur de représailles.
D’ailleurs, tous ses ex-proprios interrogés par Le Journal ont confié le craindre, lui et ses fréquentations.
Daigle semblait utiliser le même stratagème. D’abord, il se présentait sous un bon jour, créant un lien de confiance et proposant même de payer par chèque quelques centaines de dollars à l’avance.