Un hommage à David Bowie, comme lui-même « aurait voulu le faire »
Radio-Canada
Un spectacle « comme David Bowie aurait voulu faire à l’époque » et dont « il n’avait peut-être pas les moyens ». Voilà la mission dont se sont investis les créateurs de Heroes/Bowie/Berlin 1976-80 pour rendre hommage au Britannique, explique le directeur de création numérique Fred Caron. La première mondiale de cette production à grand déploiement aura lieu au Centre national des Arts (CNA) le 26 mars prochain.
Trois chanteuses, huit musiciens, trois choristes, vingt-six des plus importantes chansons de la période berlinoise du parcours créatif de David Bowie, décédé en janvier 2016 : comme l’indique son titre, le spectacle se concentrera sur des pièces extraites des albums Station to Station, Low, Heroes, Lodger et Scary Monsters.
Toute cette musique sera jumelée à des projections sur l’équivalent d’un écran IMAX (soit 16 m de haut sur 22 m de long, au moins) afin de proposer un spectacle immersif pour les fans du regretté chanteur.
« On voulait [...] créer des tableaux comme si on présentait Bowie sur une scène, mais à travers un œil plus muséal, un petit peu.[...] Jouer avec un spectacle hybride, qui était à mi-chemin entre le concert rock’n’roll hommage et un film artistique représentant l’époque. »
Ambitieuse production multimédia entièrement canadienne, Heroes/Bowie/Berlin 1976-80 est une idée du metteur en scène Claude Larivée. Ce dernier a récemment remporté un Félix pour son travail sur Robert en CharleboisScope, spectacle auquel a également contribué M. Caron.
L’équipe de création de l’hommage au Britannique comprend aussi le directeur musical Daniel Lacoste, Jean-François Couture aux éclairages et à la scénographie, ainsi que Maud Saint-Germain (Chicago, Cabaret, Chantons sous la pluie) aux chorégraphies.
Entre les classiques commerciaux attendus et les trésors parfois cachés sur la face B de Station to Station, Low, Heroes, Lodger et Scary Monsters, l’équilibre s’est fait par le biais de l’émotion.
Celle du contexte historique précis, de 1976 à 1980, et des lieux physiques dans lesquels ces chansons s’inscrivent et ont été créées. On a regardé beaucoup d’images de Berlin, des ponts, des images du mur, mentionne l’Ottavien d’origine, qui a déjà travaillé avec Kiss, Mötley Cruë et le Cirque du Soleil, entre autres.
Celle aussi de cette période charnière toute personnelle au cours de laquelle Bowie cherche à passer justement de la période plus psychédélique où il consommait beaucoup de drogues à une période plus sobre, où il a une réflexion sur sa personne, sur sa responsabilité à travers le monde, [...] ce qui mène à des chansons comme Heroes, des chansons comme Major Tom, rappelle Fred Caron.