Un Forum sur la violence armée sans opposition, ni médias
TVA Nouvelles
Alors que débutent les travaux du Forum pour la lutte contre la violence armée, l’opposition et le milieu des médias s’indignent que l’événement se déroule à huis clos, loin des regards et des critiques, dans un manque de transparence.
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Lundi, la Ville et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient annoncé la tenue de l’événement, indiquant avoir envoyé plus d’une centaine d’invitations à des intervenants du milieu communautaire. Aucun échéancier n’a toutefois été établi pour la fin des travaux.
«Cette administration fait de la relation publique pure et dure, avec un show de boucane», s’est indigné Abdelhaq Sari. Vice-président de la Commission de la sécurité publique à la Ville, il est également porte-parole de l’opposition en la matière.
Il dénonce un système d’invitations opaques, où les élus de l’opposition ne sont pas invités, bien que ceux-ci représentent certains des secteurs les plus touchés par la problématique de violence armée, notamment Montréal-Nord, Saint-Léonard et Rivière-des-Prairies.
Selon ses dires, plusieurs organismes souhaitant participer n’ont pas reçu d’invitations non plus. Il en est de même des parents des jeunes tués lors des derniers mois.
«Je me demande qui est invité, et sur quelles bases? C’est quoi les critères qui ont été établis pour décider qui y aurait accès», s’est interrogé Abdelhaq Sari.
La liste des intervenants n’a pas été rendue publique par la Ville ou le SPVM.
«Il s’agit d’un manque de transparence total de l’administration, qui parlait au début d’avoir un forum inclusif. Quand on dit inclusif, c’est avec la participation du plus grand nombre d’acteurs possibles», a-t-il lancé, exaspéré. Il y voit une façon de «gagner du temps», dénonçant un manque d’actions concrètes.