
Un flic harceleur reconnait son comportement «honteux»
TVA Nouvelles
Un policier jaloux coupable d’avoir harcelé deux anciennes conjointes s’est dit conscient d’avoir eu un comportement « honteux », tout en s’efforçant de se montrer sous un beau jour de toute évidence pour obtenir la clémence du tribunal.
« J’étais contrôlant, minutieux, cartésien. Je voulais imposer mon rythme de vie aux autres », a affirmé David Ross, ce jeudi au palais de justice de Montréal
Ross, un policier de Trois-Rivières qui a depuis été congédié, était de retour à la cour hier dans son dossier de harcèlement. Car s’il faisait tout pour se donner une bonne image au travail, il pouvait devenir ignoble avec les femmes qu’il fréquentait.
« Il n’aime pas qu’elle porte du parfum, du maquillage, des décolletés, indique le résumé des faits à propos d’une victime. Elle subit les critiques de l’accusé à cet égard. Lors de sorties, l’accusé est jaloux et reproche à [son ex-conjointe] lorsqu’elle rit trop, lorsqu’elle est trop proche physiquement d’autres hommes, lorsqu’elle a trop de plaisir. »
Il a fait deux victimes, bien qu’il reconnaisse que son comportement toxique a perduré pendant plusieurs années.
« J’étais une personne centrée sur moi-même, avec une considération faible à modérée, une jalousie maladive, contrôlant, avec un comportement inadéquat », a admis Ross, reprenant des termes que l’on retrouve plus souvent dans des rapports d’expertise que de la bouche d’un accusé.
Mais s’il a agi ainsi, c’est qu’il était « malade », a-t-il assuré. L’accusé, qui n’a pas manqué de nommer toutes ses réalisations comme policier, a d’ailleurs expliqué que s’il avait mal agi, c’était peut-être parce que plus jeune, trois conjointes l’avaient quitté pour des gens qu’il connaissait.
« J’étais écroulé, complètement anéanti », a-t-il dit.
Mais il a juré avoir réalisé ses torts, tout en affirmant avoir souffert lui aussi.
