Un débat électoral sans coup d’éclat entre Rachel Notley et Danielle Smith
Radio-Canada
Les cheffes des deux principaux partis de l'Alberta ont mené un débat rythmé et soutenu, mais sans coup d’éclat majeur, jeudi soir à Edmonton. Danielle Smith, du Parti conservateur uni (PCU), et Rachel Notley, du Nouveau Parti démocratique (NPD), ont misé sur l’offensive en visant le bilan et les promesses de leur adversaire.
Le face-à-face, qui a duré seulement une heure, a été rythmé par quelques échanges plus corsés, même si le format et la quantité de sujets à aborder limitaient le temps de débat ouvert.
Assez tôt dans la joute, Rachel Notley a tenté de rapporter à l’avant du débat des propos de Danielle Smith qui laisseraient entendre une privatisation à venir du système de santé.
Nous ne ferons jamais payer [les Albertains] pour consulter un médecin de famille, a promis la cheffe néo-démocrate. Ce à quoi a répondu Danielle Smith du tac au tac : Un gouvernement du PCU ne vous fera jamais payer un médecin de famille non plus.
Rachel Notley a également critiqué le bilan du PCU en matière de santé. Les Albertains en ont assez de se faire dire qu'il n'y a pas de problème et que tout a été réglé. En réalité, la situation s'est considérablement aggravée au cours des quatre dernières années, a-t-elle fait valoir.
La première ministre sortante a toutefois affirmé que les mesures prises par son gouvernement permettraient à l’Alberta de devenir la première province au pays [...] à éliminer complètement les listes d’attentes en chirurgie, promettant d’atteindre cette cible d’ici un an.
De son côté, Danielle Smith avait dans son viseur le bilan économique des années au pouvoir du NPD, de 2015 à 2019. Je fais campagne sur mon bilan. Mme Notley fuit le sien, a-t-elle résumé.
Selon elle, Rachel Notley a accumulé en quatre ans plus de dettes que n'importe quel premier ministre. En fait, plus que tous les premiers ministres réunis dans l'histoire de la province de l'Alberta.
Elle a également attaqué la promesse néo-démocrate de hausser l’impôt des grandes entreprises de 8 % à 11 %, ce qui aura pour effet de chasser une fois de plus les investissements, comme ça a été le cas la dernière fois, a fait valoir Danielle Smith.