Un choc attend les détenteurs d’hypothèques à taux variable d’ici 2026
Le Journal de Montréal
Les détenteurs d’hypothèques à taux variable pourraient voir leurs paiements augmenter de 84% d’ici 2026, et seule une baisse des taux d’intérêt pourrait les «sauver», note la Banque Royale dans un rapport.
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Au pays, 60% des prêts hypothécaires devraient être renouvelés au cours des trois prochaines années, pour une valeur de 400 milliards $. Dans bien des cas, le renouvellement se fera à un taux d’intérêt beaucoup plus élevé que celui négocié précédemment, ce qui fera bondir les paiements hypothécaires.
En moyenne, l'augmentation des paiements mensuels pourrait atteindre 48%, écrit Darko Mihelic, analyste de RBC Marchés des Capitaux, dans un récent rapport.
Mais une catégorie d’emprunteurs en particulier, qui ont une hypothèque à taux variable, va subir le plus gros «choc» de remboursement, selon l’analyste. Leurs paiements pourraient presque doubler, augmentant de 84% d’ici 2026, si les taux d’intérêt ne baissent pas.
La plupart de ces prêts ont des soldes qui augmentent au lieu de diminuer en ce moment (on parle alors d’amortissement négatif). Ces emprunteurs font les mêmes paiements mensuels depuis des années, mais puisque les taux d’intérêt augmentent, ils ne paient désormais que des intérêts chaque mois, ce qui prolonge le temps qu’il leur faudrait pour rembourser leurs prêts.
La situation présente aussi un réel risque pour les banques canadiennes. «À moins d’une baisse significative des taux d’intérêt, nous pensons que les pertes sur créances augmenteront inévitablement, peut-être de manière significative en 2025 et au-delà», écrit l’analyste de la RBC.