Un Autochtone meurt pendant que des ambulanciers seraient restés « à l’écart »
Radio-Canada
Une agence de services sociaux de Kenora, en Ontario, enquête après des allégations indiquant que des ambulanciers paramédicaux seraient restés à l’écart de la réserve d’une Première Nation en Ontario alors qu’une urgence médicale, qui s'est révélée fatale, avait lieu à l’intérieur.
Le chef des Ojibwés d’Onigaming, Jeff Copenace, affirme à CBC/Radio-Canada que l'homme de 30 ans est mort après avoir été en détresse médicale dans une maison de la Première Nation, située à environ 450 km à l'ouest de Thunder Bay. CBC/Radio-Canada a accepté de ne pas le nommer, conformément aux vœux de sa famille.
Selon lui, la famille de l'homme a appelé le 911 jeudi matin alors qu’elle tentait, avec plusieurs membres du personnel de la Première Nation, de le ranimer en faisant des compressions thoraciques; les ambulanciers paramédicaux dépêchés sur place demeurant dans leur véhicule à la périphérie de la réserve.
Un membre du personnel ojibwé aurait indiqué au chef que les ambulanciers refusaient d’entrer dans la communauté sans escorte policière.
Ils se sont juste assis sur la touche, déclare le chef Copenace.
« Ce n'est que lorsque j'ai commencé à conduire sur l'autoroute, et qu’ils [les ambulanciers] ont vu arriver quelques voitures, qu’ils ont commencé à se rendre sur les lieux. Je les ai suivis et quand je suis arrivé sur les lieux, le chauffeur de l'ambulance a sauté de son véhicule et j'ai dit : "Pourquoi attendiez-vous? Que faisiez-vous? Il est en train de mourir." »
L'ambulancier a dit : "J'ai déjà été dépêché ici et nous ne sommes pas censés entrer", se souvient le chef Copenace, selon qui l'intervenant lui at dit qu'ils avaient déjà été attaqués à cette maison et qu'ils attendaient une protection policière.
Après l'échange entre M. Copenace et l'ambulancier, un aîné a pris le chef à part pour le calmer. Pendant ce temps, l'oncle de l'homme de 30 ans et d'autres membres de la communauté ont crié aux ambulanciers paramédicaux de venir les aider, car son état de santé s'était détérioré.
Le chef Copenace pense que cette séquence a duré environ 20 min, à partir du moment où il a été informé pour la première fois que quelque chose n'allait pas jusqu'à la mort de l'homme.