Un an après le derecho : France Bélisle, la gestion de crise et le service-client
Radio-Canada
Gatineau n'est pas inconnue aux catastrophes naturelles. Après les inondations de 2017 et 2019, et une tornade en 2018, voilà que le 21 mai 2022 une tempête de vent nommée derecho s'est abattue sur la région. Il s'agissait toutefois de la première crise de la sorte pour la nouvelle mairesse France Bélisle depuis son entrée en poste.
La réponse de la Ville et de la mairesse ont fait l'objet de critiques dans les jours qui ont suivi le passage du derecho. Près d'un an après la tempête mortelle et destructrice, Radio-Canada s'est entretenue avec la mairesse, vendredi avant-midi, afin de lui demander entre autres ce qu'elle a appris de cette situation d'urgence.
1. Le derecho a été d’une ampleur inattendue pour beaucoup de gens. Racontez-nous un peu comment vous et votre cabinet avez vécu les premières 24 heures?
Si l'on compare cet épisode de grands vents avec une inondation, ce sont deux crises différentes.
Une inondation, tu la vois venir; c'est comme un marathon. [...] Si l'on revient au derecho, ça nous frappe et ensuite, on se rend compte que cela nous a frappé.
On se déploie pour aller voir l'étendue des dégâts sur le terrain, et c'est à la lumière de cela qu'on est capable, ensuite, de prévoir un déploiement. C'est très différent d'une inondation pour laquelle on peut se préparer et faire des annonces à l'avance pour les citoyens.
2. Des citoyens ont dit que la Ville de Gatineau n'a pas été très présente sur le terrain. Il y a eu des critiques à cet égard-là. On voyait qu'à Ottawa, Jim Watson [le maire de l’époque] était sur le terrain le soir même, le lendemain. Des centres d'urgence [ont été] ouverts dans plusieurs municipalités en Outaouais et à Ottawa. Quand vous regardez ça, regrettez-vous de ne pas avoir été davantage sur le terrain à ce moment-là?
Non. Je pense que la Ville de Gatineau a fait ce qu'elle devait faire, c'est-à-dire que dans les services qui sont prioritaires, c'est toujours la sécurité des citoyens. Ça, c'est peu importe la crise.
« Est-ce qu'on aurait pu faire plus pour que la Ville soit un meilleur partenaire avec ses citoyens? Je pense que oui. Et, là-dessus, on s’est questionné. »