Trois millions de vers pour la pêche distribués par une entreprise de Saint-Bruno
Radio-Canada
Dégoûtants aux yeux de certains, les vers de terre sont indispensables à toute bonne pêche. Vers M & M de Saint-Bruno est la seule entreprise de distribution du genre au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Plus de 3 000 000 de vers destinés à la pêche devraient être vendus cette année.
Vers M & M distribue ses contenants de vers dans plus de 200 points de vente au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Avant leur arrivée dans des entrepôts réfrigérés de Saint-Bruno, les vers sont ramassés à la main.
Les vers de terre sont ramassés un par un, la nuit. Ça ne prend pas de pleine lune, pas de vent et de la pluie pour les ramasser. On a des compagnies qui font ça. De la manière que ça fonctionne, ils ont une lumière frontale, ils sont penchés et ils les ramassent à la vitesse de l'éclair. C'est vraiment difficile à ramasser, explique la propriétaire de Vers M & M, Diane McNicoll.
L’entreprise achète ses vers d’un fournisseur qui a plus de 2500 ramasseurs dans son équipe.
Les lombrics hibernent dans des réfrigérateurs maintenus à 1 degré Celsius. En ce début de saison, les espaces réfrigérés contiennent environ 600 000 lombrics. Une commande d’un million de vers de terre est attendue pour répondre aux besoins du mois de juin.
C'est du vers qu'on a nourri tout l'hiver. Écoute, c'est dur, c'est vigoureux, l’entrepreneure les présente avec presque un brin de fierté.
Chaque mois, les vers sont placés dans un nouveau mélange de terre et de nourriture. Ils se nourrissent d’un mélange de maïs et de papier journal. Ils seront ensuite mis en boîte en fonction des besoins de productions.
On ne peut pas fonctionner au poids parce que les vers de terre n'ont pas tous la même grandeur, la même grosseur, la même longueur, le même poids. Ça marche vraiment à la quantité. Nécessairement, il faut les compter un par un pour les mettre dans les plats. C'est beaucoup beaucoup de manipulation. C'est du périssable. Ce n'est pas une canne de bine qu'on va mettre sur une tablette. Il faut vraiment vérifier notre marchandise pour faire la rotation, met en lumière Mme McNicoll.