
Travaux au pont-tunnel L.-H.-La Fontaine : des autobus qui roulent à vide
Radio-Canada
Depuis décembre dernier, quatre nouvelles lignes d’autobus relient la station de métro Radisson, sur la ligne verte du métro de Montréal, aux villes de Boucherville, Varennes, Sainte-Julie et Beloeil, sur la Rive-Sud. Ces lignes font partie des mesures d'atténuation mises en place par le ministère des Transports du Québec pour la durée des travaux au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, soit jusqu'au printemps 2024.
Les automobilistes ne semblent cependant pas prêts à délaisser leur voiture, puisque les autobus demeurent vides.
Lors du passage de Radio-Canada au stationnement incitatif de Sainte-Julie, six autobus des nouvelles lignes 520 et 521 sont passés. Tous étaient vides.
Certains passagers des autres lignes, celles qui se dirigent vers le cégep Édouard-Montpetit et la station de métro Longueuil, ont cependant déjà essayé le nouveau service vers la station Radisson.
C'était vide, vide. Il y avait, comme, deux personnes. Mais c'est très pratique, raconte Khim. C'est plus comme un, deux ou trois passagers, raconte un autre usager qui dit utiliser le nouveau service au moins une fois par semaine pour se rendre au bureau.
La porte-parole d'exo, Catherine Maurice, soutient que les nouvelles lignes fonctionnent à 15 % de leur capacité. Les lignes d'autobus habituelles d'exo fonctionnent, quant à elle, à 60 % de leur capacité par rapport à la période prépandémique.
L'achalandage n'est guère mieux sur la nouvelle ligne 461, qui relie les deux nouveaux stationnements incitatifs de Boucherville à la station de métro Radisson.
En mars dernier, il y a eu environ 300 passagers par semaine sur le circuit, alors que l'on compte 734 départs par semaine, selon les données fournies par le Réseau de transport de Longueuil. Cela signifie que plus de la moitié des autobus ont roulé à vide.
Les chauffeurs d'autobus trouvent la situation démoralisante et se réjouissent de ce que les médias s'y intéressent. Pour l'instant, je pollue pour rien parce que le service n'est pas assez connu, affirme un chauffeur qui préfère garder l'anonymat.
