Travailler à vélo pour sauver la planète
Radio-Canada
Si la bicyclette est un sport de loisir pour plusieurs, elle représente un outil de travail pour Steve, Lanrick et David. À l'aide de leurs histoires, voyons quels motifs écologiques unissent ces cyclistes à leurs deux roues. Avec ses 771 kilomètres de pistes cyclables, Toronto enfante une génération de pédaleurs au quotidien.
Il est 8 h du matin. Steve Pypker ouvre la porte de son garage dans une ruelle du quartier Junction à Toronto. Il range ses outils dans une remorque en bois accrochée derrière sa bicyclette. Que le projet soit grand ou modeste, c'est sur cette remorque qu'il a confectionnée qu’il transporte aussi des matériaux de construction. Une idée qui lui vient de son arrière-grand-père.
Mon arrière-arrière-grand-père était charpentier dans une petite ville des Pays-Bas avant que les voitures n'existent. Il avait une boîte devant son vélo dans laquelle il mettait tous ses outils, raconte Steve Pypker. J’ai alors compris que l'on peut faire beaucoup de choses avec un vélo si l'on est créatif.
En Ontario, les bicyclettes et les vélos électriques sont considérés comme des véhicules et doivent respecter le Code de la route. Cependant, le Code de la route ne stipule pas d'exigences ou de normes spécifiques en matière d'équipement pour les remorques de bicyclettes, précise le bureau de la ministre des Transports, Caroline Mulroney.
Steve est le propriétaire de l’entreprise torontoise Hearth Home and Woodworks. Depuis 12 ans, été comme hiver, l'entrepreneur en construction et ses trois employés ne se déplacent que sur deux roues pour mener de grands projets de rénovation résidentielle.
« J’utilise ma bicyclette électrique pour augmenter la portée de mes déplacements et tirer la remorque qui transporte parfois des charges lourdes allant jusqu’à 300 livres [136 kilos] de matériaux. Je ne fais livrer que par camion les matériaux trop volumineux ou dangereux. »
S’il refuse d’avoir recours à une voiture, c’est notamment parce qu’il y a très peu de places de stationnement dans la ville de Toronto.
En utilisant mon vélo pour travailler, je vais où je veux encore plus rapidement et sans être coincé dans un embouteillage. Je participe aussi à réduire la congestion routière, ajoute-t-il.
Selon un récent rapport de la firme INRIX qui analyse l’état de la circulation dans le monde, les embouteillages dans la Ville Reine ont augmenté de 59 % en 2022 par rapport à 2021. Ainsi, dans le palmarès des villes congestionnées, Toronto est la première du Canada et la septième du monde.