Traque policière en France après l'attaque sanglante d'un fourgon pénitentiaire
TVA Nouvelles
La traque des auteurs d'un assaut sanglant contre un fourgon pénitentiaire en France se poursuit mercredi, au lendemain de cette attaque qui a choqué le pays, coûté la vie à deux agents et permis l'évasion d'un détenu, lui aussi activement recherché.
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L'attaque, spectaculaire et rarissime en France, a été perpétrée mardi en fin de matinée par un commando qui a lancé une voiture bélier contre un fourgon au péage d'Incarville (nord-ouest), avant d'ouvrir le feu à l'arme automatique contre ses occupants.
Deux agents sont morts et trois autres grièvement blessés. Le détenu, qui était convoyé vers sa maison d'arrêt d'Evreux (nord-ouest) après une audition au tribunal judiciaire de Rouen, a pu prendre la fuite avec ses complices.
«Nous avons mis beaucoup de moyens pour retrouver non seulement la personne qui s'est évadée (et) le gang qui l'a libéré dans des conditions ignobles», a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la radio RTL.
L'attaque, qualifiée de «choc» par le président français Emmanuel Macron, a soulevé une vague d'émotion chez les surveillants de prison qui ont lancé des actions de blocage mercredi matin devant plusieurs établissements pénitentiaires pour réclamer plus de moyens.
Face au commando, les agents n'avaient qu'«un simple Sig Sauer contre des armes de guerre», a accusé Frédéric Liakhoff, responsable du syndicat FO-Justice au Centre pénitentiaire de Caen (nord-ouest).
Les syndicats, qui seront reçus dans l'après-midi au ministère de la Justice, réclament notamment «la réduction drastique des extractions en favorisant l'utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements», «une refonte et harmonisation des niveaux d'escorte».