Transport interprovincial d’alcool : le Nouveau-Brunswick demeure inflexible
Radio-Canada
Le Nouveau-Brunswick n'a pas l'intention d'imiter le Québec en matière de transport interprovincial d'alcool.
Le gouvernement québécois annonçait, la semaine dernière, l'abolition des restrictions sur l'achat d'alcool dans d'autres provinces. Comme plusieurs autres, le Québec adopte l’une des recommandations du plan d'action découlant de l'Accord de libre-échange canadien de 2017, en éliminant les limites sur la quantité d’alcool qu’une personne peut rapporter d'une autre province pour sa consommation personnelle.
Le Nouveau-Brunswick refuse d'en faire autant et reste sur ses positions.
Dans cette province, il est illégal de transporter plus de 12 chopines de bière, une bouteille de vin et une bouteille de spiritueux acquis dans une autre province.
Aux frontières, on constate cependant que ces limites sont souvent largement dépassées.
En 2012, Gérard Comeau, de Tracadie, a reçu une amende de près de 300 $ pour avoir acheté 14 caisses de bières et trois bouteilles de spiritueux au Québec. Il s'est rendu jusqu'en Cour suprême.
Dans un jugement en 2018, la Cour suprême du Canada a donné raison au gouvernement du Nouveau-Brunswick. Le plus haut tribunal du pays avait statué que les limites imposées sur le transport interprovincial d'alcool étaient constitutionnelles.
Gérard Comeau dit qu'il n'a pas acheté d'alcool au Québec récemment : J'ai pas été, ça fait une bonne secousse, affirme-t-il.
Mais y'en a qui y vont, ajoute-t-il en riant.