Transformation des minéraux : le Nord de l’Ontario veut accueillir plus d’industries
Radio-Canada
À l’ère de la « révolution des véhicules électriques », divers intervenants du Nord de l’Ontario réclament une plus grande part du gâteau et veulent attirer des entreprises industrielles qui permettraient de produire de la valeur ajoutée dans cette « chaîne d’approvisionnement entièrement ontarienne ».
Avec [un] monde qui change au niveau des batteries et des besoins électriques qu’on a, le maire du Grand Sudbury, Paul Lefebvre, trouve qu’il faut explorer des opportunités.
Dans le Nord de l’Ontario, ça fait longtemps qu’on peut extraire les minéraux, qu’on fait le raffinage des minéraux et on les envoie à travers le monde. Mais maintenant, [...] avec toute cette transformation vers les batteries, [...] je me dis "quels processus pourrait-on faire ici à la place de les faire dans le Sud et envoyer nos minéraux là-bas?", observe-t-il.
« Dans le Nord, comment peut-on garder nos minéraux plus longtemps [...] pour s’assurer que ces emplois-là et ces techniques-là se font ici? »
À son avis, la ville du nickel serait par exemple bien placée pour accueillir une infrastructure de raffinage de sulfate de nickel, un composé important dans la fabrication de batteries lithium-ion.
La maire de Timmins, Michelle Boileau, abonde dans le même sens.
Au fil des années, ajoute-t-elle, sa ville a acquis une expertise, un certain niveau dans le secteur minier qu’elle aimerait développer davantage.
Selon le directeur de la liaison internationale à l’Accélérateur de la commercialisation d’innovation minière du Canada, Alain Thivierge, le Nord de l’Ontario représente certains atouts pour accueillir des infrastructures de transformation.
D’abord, on est proches des ressources, ce qui est déjà un avantage, explique-t-il. Et après, il y a des tissus tissés serrés, donc quand les gens travaillent ensemble pour ajouter de la valeur, c’est plus facile dans le Nord parce qu’on se connaît tous que dans les grands centres urbains.