Traitement médiatique du conflit ukrainien : des Manitobains voient une différence
Radio-Canada
Des Manitobains constatent que la couverture médiatique du conflit russe ukrainien est très différente de celle des autres guerres qui ne bénéficient pas de la même attention.
La détresse des Ukrainiens mérite d'être couverte et doit susciter la sympathie, soutient la directrice générale de l'Association des services sociaux islamiques du Manitoba, Shahina Siddiqui.
Toutefois, elle se demande pourquoi d'autres conflits en cours n'ont pas reçu le même genre d'attention.
Pour moi, la souffrance des Ukrainiens n'est pas moindre que celle des Afghans, des Libyens ou des Syriens.
Selon Shahina Siddiqui, les médias canadiens devraient prêter attention au traumatisme indirect que vivent les Canadiens ukrainiens en raison de la guerre, tout en s’intéressant à la souffrance d’autres communautés, dont les pays connaissent également des conflits.
La couleur de ma peau ou ma religion devrait-elle faire une différence dans l'empathie que je reçois ou ma dignité humaine? Mon enfant souffre-t-il différemment?
Shahina Siddiqui donne l’exemple des derniers reportages sur un jeune Canadien d'origine ukrainienne de Winnipeg qui s'est engagé pour aider à combattre les forces armées russes.
L’accent était mis sur son désir d'aider à protéger son pays malgré le danger qu'il court.
Pour elle, cette histoire démontre des différences flagrantes dans la façon dont les médias ont couvert ce conflit européen par rapport à d'autres dans le monde.