Tragédie de la garderie de Laval : l’accusé retourne en cour
Radio-Canada
C'est vendredi matin, au palais de justice de Laval, que Pierre Ny St-Amand est attendu pour la suite des procédures entamées le 8 février dernier. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) devrait pouvoir transmettre la preuve à la défense.
L'homme de 51 ans fait face à neuf accusations, dont deux de meurtre prémédité, en plus d'une accusation de tentative de meurtre sur toutes les personnes qui se trouvaient dans l'immeuble de la terrasse Dufferin, où se situe la garderie éducative Ste-Rose, et plusieurs chefs de voies de fait graves sur de jeunes enfants.
Lors de sa première comparution, mercredi dernier en fin de journée, le juge a ordonné que l'accusé soit présent en personne le vendredi 17 février. Il répondait ainsi au souhait de l'avocat de la défense, Me Julien Lespérance Hudon.
La mise en accusation de Pierre Ny St-Amand s'est déroulée par visioconférence la semaine dernière, puisque l'accusé se trouvait à l'Hôpital Sacré-Cœur. La procédure a été marquée par certains ennuis de communication. L'accusé entendait mal ce qui se disait en cour et le juge et les avocats n'arrivaient pas à voir convenablement l'accusé.
Après cette comparution laborieuse, M. Ny St-Amand a été transporté en détention puisqu'il avait été jugé apte à comparaître.
À son arrivée à l'établissement de détention, une source a confié à Radio-Canada qu'il avait d'abord coopéré au moment de la fouille, mais les choses se sont ensuite détériorées. L'accusé a cessé de se conformer aux directives, au point où il a dû être gardé à l'infirmerie. Le personnel de l'infirmerie a pris la décision de le transférer à nouveau à l'hôpital pour y traiter des blessures. Notre source n'a pas pu préciser l'origine des blessures.
Son séjour à l'hôpital a été de courte durée, Pierre Ny St-Amand a été ramené en prison. Mais depuis son retour en détention, il est gardé en isolement et sous surveillance pour sa propre sécurité. Le comportement de l'accusé semble erratique. Ce récit a été corroboré par une seconde source.
D'ailleurs, lors de sa comparution le 8 février, alors que tout le monde revenait en cour après une brève suspension, le policier qui l'accompagnait dans sa chambre d'hôpital avait indiqué au juge : M. Ny St-Amand vient de me frapper parce qu'il était fâché. J'essaie de reprendre mes esprits.
Tout le monde était stupéfait d'entendre cette déclaration de l'agent, qui a ajouté Monsieur ne collabore plus.