Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean a chiffré la valeur économique et sociale des paysages
Radio-Canada
La valeur économique et sociale des paysages du Saguenay-Lac-Saint-Jean est chiffrée de 158 à 351 milliards de dollars, selon une étude commandée par Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le rapport, présenté jeudi, en est venu à cette conclusion en évaluant les aspects écologiques, patrimoniaux, sociaux et esthétiques des paysages de la région.
L’exercice avait pour objectif de répondre à plusieurs questions, dont combien valent le fjord du Saguenay, la rivière Péribonka ou encore le lac Saint-Jean. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean est pour l'instant la seule au Québec à ainsi chiffrer la valeur économique et sociale de ses paysages.
Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean souhaite que dans le futur, la composante du paysage soit prise en compte par les décideurs, notamment dans la mise en place de projets industriels.
C'est vraiment de voir comment pour le futur, pour les générations qui s'en viennent, que notre région conserve son pouvoir d'attractivité. Puis en même temps, pour la région, pour la population, tout notre attachement dans le fond envers ces beaux paysages, qu'ils soient pris en compte dans le fond, dans les prises de décision des partenaires du milieu, mentionne Julie Dubord, directrice générale de Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le maire de Petit-Saguenay, Philôme La France, partage le même avis que Mme Dubord.
Je pense qu’en frais de développement, que ce soit industriel ou autre, il faut effectivement considérer les paysages. Ça va aussi pour l’ensemble résidentiel d'ailleurs. [...] Quand on regarde certains paysages où il y a des résidences qui se sont construites un peu partout, les gens ont de très belles vues, mais le paysage est gâché en partie, quand on pense à des sablières, des gravières, des choses comme ça qui vont défigurer des montagnes, ça a un impact ça sur le paysage, conclut-il.
L'intention de l'organisme avait été annoncée en avril 2021.
C'est de voir d'abord pour la valeur sociale par exemple, les composantes culturelles, la présence de lieux archéologiques, même des légendes, même ce qu'on voit sur les médias sociaux par exemple, les paysages les plus photographiés. Bref, tout ça a été inventorié, précise Julie Dubord.