Toronto veut éviter les campements dans les parcs
Radio-Canada
À l'approche de la saison estivale, la Ville de Toronto veut être plus proactive pour éviter que les sans-abri ne forment des campements dans les parcs. Bien que certains croient que l'hébergement dans les tentes peut servir à court terme, tous s'entendent pour dire que la solution ultime passe par des logements plus accessibles.
Depuis 10 ans, Jordn Scum (nom de rue de l'itinérant, NDLR) habite dans le parc Clarence Square, au centre-ville de Toronto.
Cela fait quelques jours qu’il n’ose pas sortir de son abri parce qu’un policier l’aurait menacé à plusieurs reprises. Malgré tout, l’homme d’origine autochtone préfère vivre à l’extérieur plutôt que de vivre dans les refuges.
C’est plus sécuritaire pour moi d’être ici que dans les refuges. Ce n’est pas possible de dire que ce sont des endroits sûrs, déplore-t-il.
Même son de cloche du côté de Diego Viera Das Neves, un réfugié qui a quitté sa chambre d'hôtel transformé en refuge pour habiter dans le même parc que Jordn.
Il n'y a pas d'aide dans les hôtels de refuges. Je préfère dormir dans les parcs plutôt que dans les hôtels, lance-t-il.
Et bien que ces deux personnes en situation d'itinérance veuillent continuer d’habiter dans le parc, la Ville de Toronto prévoit des mesures afin de s'assurer qu’il n’y ait aucune structure dans les parcs cet été.
C’est d’ailleurs ce qu’explique Brad Ross, le directeur des communications de la Ville de Toronto.
Nous voulons empêcher les grands campements comme ceux que nous avons vus l’été passé. Nous serons très proactifs avec les personnes qui pourraient tenter de monter une tente, affirme-t-il.