Tests de dépistage : le Québec pourrait connaître des problèmes d’approvisionnement
Radio-Canada
Plusieurs outils et produits chimiques sont nécessaires pour effectuer et analyser chaque test de dépistage de la COVID-19. Or, avec la hausse du nombre d'infections enregistrée ces dernières semaines, les réserves du Québec baissent fortement, ce qui inquiète le personnel de laboratoire. Le gouvernement assure cependant que « plusieurs actions sont déjà entreprises afin de s’assurer qu’aucune pénurie ne soit observée ».
Il y a un enjeu en ce qui concerne l’approvisionnement en tubes de prélèvement PCR Media, utilisés notamment sur les équipements automates Roche COBAS par plusieurs laboratoires en raison de la forte demande actuelle en tests de dépistage pour la COVID-19, admet Robert Maranda, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), par courriel.
Rappelons cependant que les équipements COBAS ne sont qu’un des types d’équipements utilisés dans le réseau de la santé et des services sociaux pour la réalisation des analyses COVID : il y en a plusieurs autres, ajoute-t-il.
Le MSSS avait prévu une hausse du nombre de tests de dépistage à réaliser avec l’arrivée du variant Omicron, mais la situation dépasse la capacité de prélèvement et d’analyse dans plusieurs régions du Québec, explique Robert Maranda.
Selon le syndicat qui représente les techniciens de laboratoire, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Québec serait même à 125 % de sa capacité de dépistage.
Certaines régions sont plus touchées que d’autres, précise Robert Maranda. Les équipements de type COBAS sont notamment utilisés dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale et de l’Estrie ainsi que dans la couronne nord de Montréal.
Selon l’APTS, les réserves de réactifs – ces liquides qui permettent d’analyser les tests – sont aussi en forte baisse. On nous informe sur le terrain que les réserves de réactifs pour les tests PCR sont au plus bas, ce qui n’est pas étonnant avec la quantité de tests effectués, et qu’il risque d’en manquer prochainement, précise Martin Le Blanc, du service des communications de l’APTS, par courriel.
Pour le moment, l’approvisionnement en réactifs n’est pas un enjeu majeur, assure cependant Robert Maranda.
L’APTS se sent également délaissée par le gouvernement en ce qui a trait à la pénurie de personnel attribuable aux nombreux cas positifs de COVID-19.