T.N.-O. : un salaire minimum insuffisant dans les grandes communautés, dit un rapport
Radio-Canada
Le salaire minimum aux Territoires du Nord-Ouest est en dessous du niveau de vie dans les plus grandes communautés, selon un rapport récemment publié par Alternatives North, une coalition pour la justice sociale.
Un salaire décent signifie beaucoup pour les personnes à faible revenu, explique Suzette Montreuil d'Alternatives North. Cela diminue le stress de faire face à leurs dépenses de base et cela évite le besoin d'un deuxième emploi.
L’objectif du rapport est d'informer les employeurs, explique Suzette Montreuil, en leur démontrant qu’un salaire décent s'étend au-delà de l'employé, car les employeurs qui paient ce salaire ont plus de facilité à retenir les travailleurs.
Aux T.N.-O., le salaire minimum est de 15,20 $ de l’heure, alors qu’Alternatives North conclut que deux adultes, au sein d’une famille de quatre personnes, devraient chacun toucher 23,28 $ pour vivre décemment à Yellowknife.
Selon le rapport, à Hay River, un salaire minimum viable serait de 21,32 $, de 22,59 $ à Inuvik et de 17,81 $ à Fort Smith. Le rapport constate néanmoins que le coût de la vie a baissé depuis 2019 et que depuis le rapport précédent ces communautés ont connu une baisse du salaire viable nécessaire, de 0,67 $ à 3,44 $.
Le rapport utilise une formule qui intègre les dépenses annuelles, les impôts, le salaire et les heures de travail rémunérées par an pour déterminer ce qu’est un salaire décent.
Selon une économiste basée en Alberta qui a travaillé sur le rapport, Michel Haener, l'impact des transferts gouvernementaux et des structures fiscales est l'une des principales découvertes.
Cela inclut notamment l'Allocation canadienne pour enfants, une déduction fiscale fédérale et une allocation familiale territoriale.
L’économiste explique que de nombreuses familles pouvant être qualifiées de travailleurs pauvres peuvent avoir un revenu disponible plus élevé grâce à des programmes comme ceux-ci, mais que cela ne s'étend pas aux célibataires vivant dans ces communautés.