Steven Guilbeault ne s’oppose pas aux petits réacteurs nucléaires du Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Le ministre fédéral de l’Environnement ne voit pas de problème avec l’avis du gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui explore la possibilité de générer de l’électricité à partir de réacteurs nucléaires modulaires.
Steven Guilbeault semble avoir changé son fusil d’épaule, car il a longtemps milité contre le nucléaire avant son entrée en politique. Il estime maintenant qu’il faut l’envisager pour lutter contre les changements climatiques.
La position de notre gouvernement, c’est qu’il faut regarder l’ensemble des technologies qui sont non émettrices de gaz à effet de serre (gaz à effet de serreGES), a-t-il dit.
Si le nucléaire est capable de rivaliser, d’un point de vue économique, avec d'autres types d'énergie qui n’émettent pas de gaz à effet de serreGES, M. Guilbeault n’y voit pas de problème.
Si le nucléaire est capable de se tailler une place dans ce marché-là, très compétitif, et où l’électricité produite l’est faite à un très faible coût — on parle dans bien des cas de 3 sous le kilowatt/heure — eh bien, elle pourra se faire une place, a dit le ministre.
Les petits réacteurs modulaires (petit réacteur modulairePRM) sont des réacteurs nucléaires d’une moins grande puissance énergétique et de plus petite dimension, selon le ministère fédéral des Ressources naturelles.
En 2005, Steven Guilbeault mettait en garde contre les motifs économiques qui poussent à envisager le nucléaire. Quand ils nous disent que ça ne coûte pas cher, le nucléaire, il faut faire très attention à ça, parce qu’on ne calcule pas le coût d’enfouir des déchets radioactifs qui vont être radioactifs pendant des centaines de milliers d’années, déclarait-il à Tout le monde en parle.
Si sa position rejoint maintenant celle du gouvernement progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick, il n’est pas le seul à douter de l’argument économique mis de l’avant par des partisans des petits réacteurs modulaires.
Des partis d’opposition à Fredericton ont contredit le gouvernement néo-brunswickois à ce sujet. Le ministre des Ressources naturelles, Mike Holland, disait qu’il y avait une demande criante pour les petit réacteur modulairePRM.
