Starmania revient dans une nouvelle mouture sur scène à Paris
Radio-Canada
Des vedettes françaises et québécoises ont défilé mardi soir à La Seine Musicale, à Paris, pour assister à la grande première de la nouvelle version de l’opéra rock Starmania. Le classique de Luc Plamondon et Michel Berger est ici vu dans l'œil du metteur en scène français Thomas Jolly, qui signera par ailleurs la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris en 2024.
Le blues du businessman, Un garçon pas comme les autres, Quand on arrive en ville, autant de succès qui perdurent et qui témoignent de la force de Starmania, présenté pour la première fois en 1979. Quarante-trois ans plus tard, la nouvelle version du spectacle suscite en France un véritable engouement. Ça rajeunit, a affirmé en souriant Luc Plamondon, rencontré à première du spectacle à Paris.
Avec sa version, Thomas Jolly affirme qu’il a voulu mettre l’accent sur l’histoire des habitants et habitantes de Monopolis, quitte donner un peu moins d’importance à la musique. Je me suis rendu compte que les chansons avaient pris toute la place. Elles sont légendaires, mais elles avaient pris la place sur l’histoire, qui est une histoire très stupéfiante d’actualité, a-t-il affirmé dans le coulisses de la première.
Si la distribution est à majorité française, elle compte aussi quatre interprètes du Québec, dont le chanteur David Latulippe, qui joue le rôle du milliardaire et ancien militaire Zéro Janvier. C’est le fun qu’il y ait des Québécois, ça garde l’esprit de la première version en 1979. Ça a tout le temps été un beau mix, a-t-il affirmé.
Le jeune chanteur William Cloutier, qui interprète Johnny Rockfort, n’était pas né lors de la première mouture de Starmania, mais il affirme que l’histoire résonne encore en 2022. C’était un peu prémonitoire ce qu’ont écrit Luc et Michel, ils avaient une vision futuriste du pire et il y a beaucoup de choses malheureusement qui se sont produites, a-t-il expliqué.
Même son de cloche chez Gabrielle Lapointe, 19 ans, qui reprend le rôle de Cristal, créé à l’époque pour France Gall. C’est incroyable de pouvoir incarner un personnage dans cet opéra rock qui a un message qui est toujours d’actualité, a-t-elle affirmé. L’autre interprète du Québec est Manet-Miriam Baghdassarian, 23 ans, qui joue Sadia.
Robert Charlebois, Clémence Desrochers, mais aussi Valérie Lemercier et Brigitte Macron, l’épouse du président français Emmanuel Macron, étaient dans la salle mardi soir.
C’est absolument époustouflant, a réagi la productrice de cinéma Denise Robert. On est fier d’être québécois quand on voit des œuvres comme ça.
La mise sur pied de la nouvelle version de Starmania a demandé beaucoup de patience. Cela faisait 10 ans que Luc Plamondon avait en tête de remettre son opéra rock au goût du jour. Le projet s’est finalement mis en branle il y a trois ans, avant que la pandémie ne vienne jouer les trouble-fêtes et forcer plusieurs reports du spectacle.