
Ssense et le Groupe Atallah coupent encore
Le Journal de Montréal
Le Groupe Atallah, cette société montréalaise derrière le succès de Ssense, une plateforme de commerce électronique connue internationalement, vient d’effectuer d’importantes nouvelles mises à pied.
Quelque 72 travailleurs, l’équivalent de près de 8% de son personnel, ont perdu leur emploi il y a deux semaines, selon les informations contenues dans le plus récent rapport des avis de licenciements collectifs du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS), diffusé hier.
L’entreprise fondée par les frères Rami, Bassel et Firas Atallah occupait jusqu’à récemment plusieurs étages d’un édifice de la rue Chabanel, l’épicentre de ce qui fut autrefois l’industrie de la mode à Montréal. SSense exploite aussi une boutique, rue Saint-Sulpice, dans le Vieux-Montréal.
Il y a deux ans, l’entreprise, dont la présence est surtout connue sur le web, a reçu 21,3 M$ de prêts du gouvernement de François Legault. Cette contribution avait été tenue secrète par le gouvernement jusqu’à ce que Le Journal la découvre en mai 2022.
Depuis, l’entreprise a procédé à plusieurs vagues de licenciements collectifs, touchant des centaines d’employés. La dernière en date, mi-mai, serait l’une des conséquences des nouveaux tarifs douaniers imposés plus tôt par le gouvernement américain.
Au moment d’écrire ces lignes, la direction de Ssense ou du Groupe Atallah n’avait pas donné suite à nos demandes de renseignements à ce propos.