Soins des détenus : un organisme national appuie une poursuite contre Ottawa
Radio-Canada
La Société John Howard du Canada se joint à une poursuite en Nouvelle-Écosse qui conteste la sécurité et la légalité du système de soins de santé offerts aux détenus dans les établissements fédéraux.
En vertu d’une loi, ces détenus reçoivent des traitements médicaux prodigués par le Service correctionnel du Canada plutôt que par les systèmes de santé provinciaux.
Lorsque les agents correctionnels sont aussi des fournisseurs de services de santé, cela crée un conflit d’intérêts, selon la directrice de la Société John Howard, Catherine Latimer. Elle estime que les préoccupations du Service correctionnel en matière de sécurité et de financement l’emportent souvent sur les besoins médicaux des détenus.
La poursuite provient du détenu Michael Devlin. Il soutient avoir reçu des soins inférieurs aux normes pour ses maux de dos dans des établissements fédéraux au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et en Ontario.
Les documents de la poursuite font état d’une détérioration de son état de santé et d’une augmentation considérable de sa souffrance en raison de retards de traitement et de soins inadéquats, explique Mme Latimer.
Catherine Latimer indique que la poursuite déposée à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse vise le Service correctionnel du Canada.
Michael Devlin, 39 ans, est détenu depuis l’âge de 17 ans. Il réclame une indemnisation pour ses problèmes de santé qu’il estime liés à des soins inadéquats.
Ses allégations n’ont pas encore été prouvées en cour.
Catherine Latimer affirme que ce genre de difficultés est courant dans l’ensemble du système carcéral fédéral. Elle dit que d’autres détenus partout au pays vont en témoigner.