Sirop, pacanes et sel : la recette gagnante de La Noix d’Érable
Radio-Canada
Les ingrédients sont simples : du sirop d’érable biologique de la cabane à sucre familiale, du sel rose de l'Himalaya et des pacanes. Mais le secret de La Noix d’Érable se trouve dans la recette, bien secrète. « On y a mis beaucoup d’amour », lance Klara Tardif qui, avec son conjoint Marc-Étienne Faucher, ont créé leur entreprise en 2021, valorisant l’or blond beauceron.
C’est le début de la saison des sucres. Les jeunes entrepreneurs, début trentaine, marchent dans l’érablière familiale de 88 000 entailles à Saint-Théophile, tout près de la frontière américaine. Tout a commencé ici, autant pour mon père que pour notre produit La Noix d’Érable parce que notre sirop provient de notre érablière, explique Klara Tardif, copropriétaire.
« On garde le meilleur sirop de la saison pour faire notre production. »
Parents de deux jeunes enfants sans garderie, ils se lancent en affaires en 2021. Les mamans à la maison savent peut-être... J’avais l’impression qu’il me manquait un petit quelque chose dans ma vie, se rappelle Klara, alors que son conjoint Marc-Étienne est aussi copropriétaire d’une ferme laitière à Saint-Ludger.
Il y a eu beaucoup d'essais et d’erreurs avec le sirop d’érable et le sel rose de l’Himalaya sur la cuisinière à la maison avant d’en arriver à cette pacane dorée. J’en ai raté, des batchs! lance, sourire aux lèvres, Klara.
La persévérance finit par payer. Un soir, elle offre sur Facebook son produit. Quand j’ai vu toutes les commandes, j’ensachais le soir et je partais sur la route. Des fois j’allais au bout d’un rang pour porter un sac seulement, explique-t-elle, encouragée par les commentaires positifs des clients.
Le couple n’avait que quelques points de vente dans la Beauce, au départ. À la fromagerie La Pépite d’or de Saint-Georges, le succès a été instantané lorsque les clients ont pu goûter le produit. Ç'a explosé, quand Klara nous a donné des échantillons. Si tu y goûtes, c’est comme une drogue, illustre Nick Fortin, gérant de l’entreprise.
Depuis un an, le couple a une ensacheuse. Une aide précieuse, puisque le travail manuel ne suffisait plus à la tâche. C’est incroyable le temps qu’on gagne, ça va dix fois plus vite, lance la copropriétaire à la fin de la chaîne de production.
Non loin du couple se trouve le petit dernier, bébé Émile, 3 mois, qui regarde le travail du coin de l'œil, comme l’ont fait son frère et sa sœur auparavant. Pour eux, la conciliation travail-famille est au cœur du succès de l’entreprise. Mais ils ont besoin de plus de bras. Un premier employé viendra leur prêter main forte sous peu.
