Simone Boilard au départ du nouveau Tour de France féminin
Radio-Canada
Si toute la province vibre maintenant au rythme des exploits de Hugo Houle, la fête ne s’arrêtera pas dimanche aux Champs-Élysées. À peine le cycliste de Sainte-Perpétue sera-t-il descendu de son vélo que la cycliste de Québec, Simone Boilard, prendra le départ du tout nouveau Tour de France féminin.
À quelques jours de la première Grande Boucle féminine en 33 ans, l’athlète de 21 ans trépigne d’impatience à l’idée de donner ses premiers coups de pédales.
« Il va y avoir une atmosphère de fou sur les Champs-Élysées. Comme c’est aussi la dernière étape pour les gars, il va y avoir beaucoup de public. Ça va être extraordinaire! »
Mais la jeune cycliste ressent aussi une certaine nervosité à l’idée de se frotter avec l’élite mondiale durant huit étapes. À partir de Paris, Boilard et le reste du peloton féminin franchiront plus de 1000 kilomètres en route vers la Planche des Belles filles, un sommet du massif des Vognes, dans le nord-est du pays.
J’avoue que j’anticipe un peu l’effort nécessaire pour compléter huit jours de course à ce niveau-là, admet la porte-couleur de St Michel Auber 93.
C’est en raison de son statut d’équipe française que la formation continentale obtient la chance de participer au Tour. On va certainement être une équipe un peu chouchou du public. Réalistement, je ne pense pas qu’on va gagner une étape, mais je suis assez chanceuse parce que j’ai un support incroyable au sein de l’équipe, note Boilard, l'une de quatre Québécoises qui prendront le départ de la Grande Boucle.
C’est qu’après plusieurs saisons court-circuitées par les blessures, la médaillée des Mondiaux junior 2018 a repris son erre d’aller à sa première saison en Europe. Forte d’un premier titre professionnel en mars, aux boucles de Senne-et-Marne, Simone Boilard s’impose désormais comme une meneuse au sein de St Michel Auber 93.
Si elle préfère ne pas se donner d’objectif de résultat pour son premier Tour de France, elle tentera tout de même de jouer du coude avec les meilleures au monde. Je me connais. Je carbure à l’adrénaline. Mes coéquipières rient un peu de moi parce que dès que je mets mon casque et mes lunettes, je deviens une autre Simone, lance la jeune athlète à la voix douce.
Je pense que ma plus grande force est d’être compétitive. Le fait d’être entourée d’athlètes comme Marianne Vos et Demi Vollering, je sais que ça va m’exciter. Il faudra que je reste calme.