Shaw, Rogers et Québecor devant le Tribunal de la concurrence
Radio-Canada
Le processus de médiation avec Rogers et Shaw devant le Bureau de la concurrence pour conclure la transaction de 26 milliards de dollars a échoué.
L’organisme fédéral craignait que cette transaction conduise à un délitement de la concurrence dans le secteur des télécommunications.
Désormais, c’est le Tribunal de la concurrence qui devra trancher.
La médiation n'a pas abouti à un règlement négocié, peut-on lire dans un communiqué conjoint de Rogers, Shaw et Québecor.
« Ce résultat nous déçoit et nous sommes d'avis que ce litige est à la fois inutile et nuisible à la concurrence. La réticence du Bureau à s'engager de manière constructive retarde indûment la baisse des prix des services sans fil pour les consommateurs canadiens. »
Dans une réaction transmise par courriel à La Presse Canadienne, le porte-parole du Bureau de la concurrence Jayme Albert a confirmé que la séance de médiation n'a pas abouti et que le Bureau est en désaccord avec les déclarations de Rogers, Shaw et Québecor dans leur communiqué.
Rogers et Shaw avaient annoncé leur intention de fusionner le 15 mars dernier.
Devant l’inquiétude du Bureau de la concurrence, Shaw et Rogers ont concédé la revente de la licence sans fil de Freedom à Vidéotron (Québecor). Cependant, le Bureau de la concurrence avait toujours des réserves; on craignait notamment une détérioration du service et des prix plus élevés pour les consommateurs.
Mardi, le ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne a posé des conditions pour que la transaction entre Rogers et Shaw soit conclue.
