Sans logement, des centaines d’étudiants feront une croix sur Rimouski
Radio-Canada
Privés de logement, plus de 200 étudiants admis à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) ne pourront pas déménager dans la métropole bas-laurentienne l’automne prochain, un problème pour lequel il n’y a « plus beaucoup de solutions à court terme », dénonce l'administration universitaire.
La pénurie de logement qui prévaut à Rimouski contraint le Bureau du registraire de l’UQAR à avertir ses futurs étudiants de ne pas venir à la prochaine rentrée s’ils n’ont pas trouvé de toit.
Au niveau de l’international, on sait qu’il y a de 200 à 400 étudiants que nous pourrions accueillir dès cet automne, qui ne pourront pas [venir], faute de logement, admet le directeur des services à la communauté étudiante de l'UQAR, Jean-François Ouellet.
« On leur conseille carrément de ne pas prendre l’avion. »
Pourtant, l'université maintient qu’elle détient facilement la capacité de les accueillir dans les salles de cours. Ce n’est que le logement qui empêche l’Université d’avoir ce nombre d’étudiants supplémentaires, déplore M. Ouellet.
Une situation qui prive par ailleurs l’UQAR de revenus additionnels, compte tenu qu’elle est financée en fonction de son nombre d’étudiants, rappelle le directeur.
Pendant ce temps, les solutions dites « de secours », elles, ne sont plus utilisables. Les résidences étudiantes de l’UQAR sont pleines depuis le mois de mars – idem pour celles du Cégep de Rimouski, et la trentaine de logements mis à la disposition de l’UQAR pour des étudiants arrivant pendant l’été ont déjà trouvés preneurs.
Plus de 200 étudiants ont toutefois accepté d’être transférés au campus de Lévis de l’UQAR, où la situation n’est pas beaucoup plus rose, reconnaît M. Ouellet, mais qui leur permet de se trouver un logis plus facilement, étant donné sa proximité avec la ville de Québec.
Plus d’une centaine de personnes qui n’investiront vraisemblablement pas le marché du travail rimouskois, ajoute Jean-François Ouellet. Nous faisons face à une décroissance démographique dans la grande région que nous desservons, rappelle-t-il.