
Saint-Charles-Garnier en a assez de réparer sa rue principale
Radio-Canada
La Municipalité de Saint-Charles-Garnier, dans la MRC de La Mitis, en a assez de réparer sa rue principale qui est endommagée par les véhicules lourds qui y circulent. Le maire, Jean-Pierre Bélanger, dénonce le fait que le ministère des Transports (MTQ) ne compense pas mieux la petite localité pour ses dépenses en réparations.
La route 298, entretenue par le Ministère, prend fin au milieu du village, à la hauteur de la rue Pineault, selon le MTQ. Un segment de route qui s'étend sur un peu plus de trois kilomètres vers le sud doit donc être entretenu par la Municipalité.
Selon le maire, Jean-Pierre Bélanger, le problème est que des camions qui transportent des billots de bois abattus dans la ZEC et sur les terres publiques situées tout près transitent par ce segment de route municipale pour rejoindre la route 298. C'est ce camionnage lourd qui endommagerait la rue principale.
Le repavage de ce tronçon représente des coûts élevés pour ce village d'un peu plus de 200 résidents. Saint-Charles-Garnier détient un indice de vitalité économique parmi les plus bas au Québec, selon les données du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH).
« Les montants qu'on reçoit du ministère des Transports ne sont pas suffisants pour entretenir la route de façon sécuritaire. »
Le maire affirme que la Municipalité a bel et bien accès à de l'aide financière de la part de Québec pour effectuer des travaux d'entretien, notamment via le Programme d'aide à la voirie locale du MTQ.
Jean-Pierre Bélanger dénonce toutefois le fait que ce programme ne donne que 2000 $ par kilomètre, alors que les coûts d'entretien sont beaucoup plus élevés.
Il explique que la Municipalité a repavé ce segment en 2021 pour un montant de 2,8 millions de dollars. Pour parvenir à réaliser les travaux, la Municipalité a bénéficié de l'aide du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) en plus du Programme d'aide à la voirie locale.
En 2020, on a été chanceux. On a eu droit à de beaux programmes de subvention, mais les programmes ne couvraient que 90 % des coûts, précise Jean-Pierre Bélanger.
