
Sénateurs d’Ottawa : que la surenchère commence!
Radio-Canada
Qui paiera la facture? Dans tous les secteurs d’activités, ces quatre mots en apparence anodins provoquent constamment des conflits, des débats ou de grandes remises en question. Dans LNH, la mise en vente des Sénateurs d’Ottawa en est un autre bel exemple.
En juin dernier, les partisans des Sénateurs étaient en liesse quand la Commission de la Capitale nationale (CCN) et les dirigeants de cette concession de la LNH avaient annoncé la conclusion d’un nouveau protocole d’entente.
En vertu de cet accord préliminaire, la CCN octroyait aux Sénateurs le droit de développer sept acres et demi de terrain sur le site des plaines LeBreton, situé juste à l’ouest du Parlement. Et les deux parties se donnaient 15 mois, soit jusqu’à l’automne 2023, pour finaliser les détails du bail.
Aux yeux de nombreux observateurs, cette annonce était immense. La CCN donnait pour ainsi dire une deuxième chance aux Sénateurs de construire un nouvel amphithéâtre au centre-ville d’Ottawa et d’assurer leur pérennité.
En 2016, le défunt propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk, avait obtenu de la CCN les droits de développement du site complet des plaines LeBreton (quelque 53 acres) en compagnie d’un magnat de l’immobilier de la région, John Ruddy et sa firme Trinity Development. La valeur totale du projet atteignait jusqu’à 5 milliards.
Trois ans plus tard, en 2019, Melnyk avait toutefois saboté l’affaire en intentant une gigantesque poursuite contre son associé. Le propriétaire des Sénateurs s’était alors retrouvé complètement isolé de la communauté d’affaires ottavienne.
De plus, sa fortune personnelle ne lui permettait ni de développer les plaines LeBreton, ni d’y construire un nouvel amphithéâtre.
À son décès en mars 2022, Eugene Melnyk a légué les Sénateurs à ses filles Anna et Olivia, alors âgées de 19 et 23 ans. Depuis ce temps, l’organisation de la LNH est gérée par un petit comité composé d’administrateurs en qui Eugene Melnyk avait confiance.
Cette situation transitoire n’apparaît pas viable à long terme.
