Rituels d’initiation dégradants : le président des Saguenéens de Chicoutimi indigné
Radio-Canada
Le président des Saguenéens de Chicoutimi, Richard Létourneau, a été dégoûté de lire et d’entendre les révélations d’anciens joueurs juniors au sujet des rituels d’initiation violents et dégradants commis dans des ligues du Québec et de l’Ontario entre 1979 et 2014.
En entrevue à l’émission C’est jamais pareil, celui qui est aussi président de l’Assemblée des membres de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a réagi à la chronique du journaliste Martin Leclerc publiée hier sur le site Internet de Radio-Canada.
Il faisait état d’initiations au cours desquelles des joueurs, souvent mineurs, ont fait l’objet d’abus, de violences sexuelles et ont été humiliés.
« Je vais le dire honnêtement, j’ai été complètement abasourdi. J’ai été désagréablement surpris de voir jusqu’à quel niveau certaines organisations, joueurs et équipes ont été dans l’élaboration d’initiations. »
Richard Létourneau a qualifié d’abjects les gestes posés par d’anciens joueurs. Les faits rapportés se seraient produits au sein de 38 équipes sur 60 au cours d'une période de 40 ans.
Il rappelle que depuis l’arrivée de Yanick Jean à la barre des Saguenéens, une politique de tolérance zéro a été mise en place. C’était il y a huit ans et, depuis ce temps, les initiations ne sont plus permises dans les rangs des Bleus.
On ne veut pas faire de différence entre les plus jeunes et les plus vieux. Quand tu veux réussir à créer une chimie, quand tu veux réussir à créer un sentiment d’appartenance envers ton équipe. Je suis persuadé que c’est comme ça qu’il faut que ça soit. Il va toujours avoir des leaders dans une équipe, ce sont des joueurs d’expérience qui ont du vécu dans la ligue. Lorsque tu t’assois avec eux et que tu les conscientises, tu t’assures qu’ils vont être transmetteurs de valeurs, a réagi l’entraîneur-chef et directeur général des Saguenéens, Yanick Jean.
Une rencontre a eu lieu lundi soir, impliquant des joueurs et des membres de la direction. Elle était déjà au programme, mais le sujet des abus rapportés a été discuté.
Chaque mois, on a une activité. Hier, c’était comment composer avec les médias sociaux et être respectueux et conscientisés, a-t-il souligné.