Retour en force pour Osheaga
Le Journal de Montréal
Deux têtes d’affiche à remplacer, d’autres groupes qui ne peuvent plus venir, une septième vague de COVID inquiétante. Pour sa 15e édition, l’organisation du festival Osheaga ne l’a pas eu facile. Mais à quelques heures de lancer le festival – le premier au maximum de sa capacité en trois ans –, la fébrilité était palpable sur le site du parc Jean-Drapeau.
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«Je ne me souvenais plus à quoi ressemblait un “vrai” festival!», a lancé une employée d’Osheaga alors que se déroulait la visite des médias sur le site du festival. Il est vrai que le dernier Osheaga « normal » à avoir été présenté remonte à 2019. L’an dernier, evenko en avait présenté une édition réduite, appelée Les retrouvailles.
Cette année, on revient à la programmation habituelle : une centaine de groupes provenant des quatre coins de la planète. Mais puisque la COVID fait toujours partie de nos vies, le casse-tête a été beaucoup plus complexe cette année.
Alors que pour une année normale les désistements de dernière minute sont de l’ordre d’un ou deux artistes, cette année, on en compte au moins une demi-douzaine. Encore jeudi, Osheaga annonçait que Anfisa Letyago et AMA LOU ne pouvaient plus participer au festival. Dans les dernières semaines, Damso, Lil Tjay et Beabadoobee se sont aussi désistés.
«C’est la réalité de ce qu’on vit»
C’est sans compter les têtes d’affiche Foo Fighters [en raison du décès du batteur Taylor Hawkins] et A$AP Rocky [pour ses problèmes judiciaires] qui ont aussi dû être remplacées.
«Une année comme ça, espérons qu’on n’en revivra plus, dit le responsable de la programmation d’Osheaga, Nick Farkas. On pourrait être complètement déprimés. Mais on n’a pas le choix. The show must go on, comme on dit. C’est la réalité de ce qu’on vit en ce moment.»
Le programmateur refuse de se laisser abattre par ces mauvaises nouvelles qui complexifient encore plus son travail. Et il espère que les festivaliers seront indulgents. « Avec ce qu’on a vécu [avec la pandémie], je pense que les gens sont habitués à voir les affaires changer. On fait notre possible pour continuer avec la programmation qu’on a prévue. Mais c’est sûr que ça ajoute un niveau de complexité à quelque chose qui est déjà hypercomplexe. »
La comédienne Julie Perreault réalisera sa toute première fiction, intitulée L’Appel, une production originale de Club illico écrite par Luc Dionne et qui mettra en vedette une distribution cinq étoiles, composée de Magalie Lépine-Blondeau, Patrice Robitaille et Pier-Luc Funk dans les rôles principaux.
Premier festival de l’année, Santa Teresa est devenu un incontournable du printemps avec sa programmation qui laisse une belle place à la relève. Parmi les quelque 55 artistes à voir ce week-end, dont des humoristes pour la première fois, Le Journal a demandé à l’organisateur, Patrick Kearney, de cibler cinq rendez-vous à ne pas manquer.