
Restauration : QS veut plafonner à 20 % les frais exigés pour les livraisons
Radio-Canada
Québec solidaire a proposé dimanche de limiter à 20 % les frais que les plateformes comme DoorDash, Uber Eats et SkipTheDishes peuvent exiger aux commerçants.
Actuellement, les plateformes de livraison facturent des pourcentages absolument incroyables aux restaurateurs, affirme le responsable solidaire en matière d'économie et de finances, Haroun Bouazzi.
Selon lui, les restaurants ont eu énormément de mal durant la pandémie de COVID et ne sont sûrement pas au bout de leurs peines au moment où il y a une récession qui pointe le bout de son nez.
Le maximum de 20 % avait été appliqué durant la pandémie grâce à un projet de loi déposé en mars 2021 par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, André Lamontagne. Cette loi, dont l'application a pris fin avec la levée de l'urgence sanitaire, ne concernait que les restaurants dont la salle à manger était fermée ou dont les heures d'ouverture étaient réduites à cause des mesures sanitaires.
M. Bouazzi est convaincu que l'instauration d'une telle mesure de manière permanente ferait soit monter la marge de profit des restaurateurs, soit baisser le prix payé par les clients. Dans les deux cas, c'est une bonne chose, pense-t-il.
Québec solidaire lance cet appel au lendemain de la parution d'une enquête de La Presse qui fait état de prix au-delà du maximum permis et de taxes perçues illégalement par les sites de livraison.
Selon M. Bouazzi, ces révélations ne représentent que la pointe de l'iceberg alors que ce sont des compagnies qui opèrent tout le temps dans l'illégalité ou dans des vides juridiques.
Il cite les données emmagasinées, les conditions de travail et le statut des livreurs ainsi que des tours de passe-passe comptable pour éviter de payer des impôts comme étant des problèmes pour lesquels il faudrait légiférer.
Le cabinet du ministre Lamontagne n'a pas immédiatement répondu aux questions de La Presse canadienne.
