Resident Evil: une occasion ratée
Le Journal de Montréal
Quelques mois après le navet Welcome to Raccoon City, la saga vidéoludique Resident Evil subit un autre coup dur avec une nouvelle télésérie brouillonne et confuse, gracieuseté de Netflix.
Nous sommes en l’an 2036. Trois décennies après la découverte du « fameux » virus T, la planète entière est peuplée d’infectés, ces hommes et femmes transformés en créatures assoiffées de sang et avides de violence. La Umbrella Corporation, responsable de cette catastrophe humaine, lance son armée à la recherche de Jade Wesker, héritière d’Albert Wesker et chercheuse tentant de faire jaillir la lumière sur les véritables activités de la multinationale.
Jusqu’ici, ça va. Mais c’est en entrelaçant une seconde intrigue, campée 14 années auparavant, que Resident Evil s’essouffle. Ces sauts dans le temps, réguliers, viennent alourdir le rythme, brouiller les cartes et, ultimement, diluer l’intérêt.
Univers peu familier
Si cette nouvelle incarnation télévisuelle du phénomène vidéoludique veut s’inscrire dans le même univers que le matériel source, elle porte les téléphiles bien loin des confins usuels de Raccoon City et ses tableaux classiques. En fait, outre quelques menus détails ou encore le nom de certains personnages et installations, la série pourrait porter sur n’importe quel autre titre tant elle prend ses distances avec la saga de jeux vidéo.
Ça, c’est peut-être une bonne nouvelle pour les novices, qui pourront s’y initier sans trop de mal. Mais les véritables aficionados, ceux qui se sont usé pouces et paumes devant leurs consoles, seront amèrement déçus d’être menés en terrain si peu familier par leur franchise préférée.
Où sont les héros ?
Oui, quelques ennemis – dont les chiens véreux et le truand à la tronçonneuse – leur montreront qu’ils sont bien chez Resident Evil. Mais ne cherchez pas Chris Redfield, Jill Valentine ou encore Leon S. Kennedy. Les principaux héros chéris des fans manquent à l’appel tout au long des huit épisodes d’une heure, tous disponibles sur Netflix à compter d’aujourd’hui.
Et c’est là que le bât blesse. Car en tenant mordicus à s’affranchir du bagage des jeux Resident Evil, cette télésérie en perd son essence. Ne reste plus qu’une histoire de zombies aux scènes d’actions correctes (sans plus), aux effets visuels souvent peu convaincants et à l’intrigue convenue, tarabiscotée et fort peu mémorable. Vite, qu’on trouve un antidote avant une éventuelle deuxième saison.
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