Reprise des négociations sur le nucléaire iranien dans un certain optimisme
Radio-Canada
Les délégations de l'Union européenne (UE), de l'Iran et de la Russie ont semblé optimistes lundi à l'issue des premiers pourparlers en cinq mois entre l'Iran et les puissances européennes pour tenter de sauver le pacte conclu en 2015, malgré la ligne de fermeté choisie par Téhéran.
Les diplomates soulignent que le temps presse pour ressusciter le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais), négocié de haute lutte par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, l'Union européenne et l'Allemagne, puis torpillé en 2018 par le retrait des États-Unis.
Les délégués de l'Union européenne, de l'Iran et de la Russie se sont montrés optimistes après cette première réunion, qui s’est tenue sans les États-Unis, avec qui l’Iran refuse de négocier directement.
« Je suis extrêmement satisfait de ce que j'ai vu aujourd'hui. »
Il s'agit du septième cycle de négociations visant à relancer un accord en vertu duquel l'Iran a limité son programme d'enrichissement d'uranium en échange d'un allègement des sanctions économiques imposées par les États-Unis, l'UE et l'ONU.
Enrique Mora a déclaré aux journalistes que la nouvelle délégation iranienne avait maintenu sa demande de levée de toutes les sanctions.
Mais il a également laissé entendre que Téhéran n'avait pas rejeté en bloc les résultats des six cycles de négociations précédents, qui se sont déroulés entre avril et juin.
« Ils [les Iraniens] ont accepté que le travail effectué au cours des six premiers cycles constitue une bonne base pour construire notre travail à venir. Nous allons bien sûr intégrer les nouvelles sensibilités politiques de la nouvelle administration iranienne. »
Les pourparlers sont en fait des négociations indirectes entre Téhéran et Washington, des diplomates faisant la navette entre les deux délégations. L'équipe de négociation de Téhéran a toutefois formulé des exigences que les diplomates américains et européens considèrent comme irréalistes, selon les diplomates occidentaux.