Rentrer au bercail pour donner un second souffle à la musique
Radio-Canada
Maîtrise en musique en poche, Kassandra-Anne Demers pouvait aspirer à accompagner les plus grands orchestres du monde au piano. La native de Chapleau, dans le Nord de l’Ontario, a plutôt choisi de rentrer à la maison pour enseigner dans le petit village de 2000 habitants, isolé des grands centres.
Âgée de 12 ans, Sophia Orton rêvait depuis longtemps d’apprendre le piano, mais on n’avait pas de cours de musique à notre école.
Avant le retour de Kassandra-Anne Demers, les résidents de Chapleau apprenaient la musique des livres ou sur YouTube. Il y avait aussi un enseignant de musique, raconte Sophia.
Kassandra-Anne Demers se souvient d’avoir eu une expérience semblable à la petite école. Elle avoue avoir appris à l'oreille à jouer du piano en écoutant sa famille le faire.
Je ne savais même pas lire la musique en finissant le secondaire, renchérit-elle.
Dans mon trajet d’école [à Chapleau], il y avait beaucoup de musique, les professeurs essayaient, mais ce n’était pas des gens instruits dans la musique. Notre éducation n’était pas de qualité que j’ai vue dans les grosses villes.
C'est l'une des raisons qui l’ont motivée à redonner au suivant en fondant une académie de piano après avoir obtenu sa maîtrise à l’Université d’Ottawa.
L’art et la musique en général, c'est fait pour être partagé. Donc, ça me faisait vraiment chaud au cœur de revenir à ma ville natale puis d'être capable d’offrir un service professionnel et de qualité aux gens que j’ai grandi avec.
Âgée de 30 ans, Kassandra-Anne partage ainsi un bagage musical des plus impressionnants.